AA/ Kané Illa

Les travailleurs maliens, regroupés au sein de l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont entamé, mercredi, une grève de trois jours en vue d'exiger de meilleures conditions de vie et de travail.

"La plus grande centrale syndicale, l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), vient de déclencher une grève de 72h, sur toute l'étendue du territoire", a rapporté le site d'information "Malijet", précisant que cette grève intervient après l'échec des négociations entamées vendredi entre l'UNTM et les autorités de la transition.

Entre autres revendications, la principale centrale syndicale exige l'octroi des "indemnités et des primes spécifiques, par catégories et de manière équitable" à tous les fonctionnaires de l'État, ainsi que l'amélioration des grilles salariales dans le secteur privé.

Au cours d'un point de presse tenu mardi, le secrétaire général de l'UNTM, Yacouba Katilé, a annoncé l'échec des négociations entre son organisation et le gouvernement, appelant les travailleurs à observer la grève de 72h. Aucun bilan sur le suivi de cette grève n'a encore été fait, ni du côté des travailleurs, ni du côté du gouvernement.

Ces dernières semaines, le Mali fait face à une tension sociale marquée par des mouvements de grève des travailleurs. Depuis le 9 novembre courant, les travailleurs de l'administration civile ont entamé une "grève illimitée" pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail, à travers leurs quatre organisations : le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l'administration territoriale (SYLTMAT), le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC), le Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) et le Comité syndical des agents de développement régional (CS-ADR).