Mali: Les enseignants de Kidal posent leurs conditions pour reprendre les cours
-Ils exigent, notamment, le retour des forces armées maliennes et des primes de risque.

Tunis
AA/Tunis
Les enseignants de la région de Kidal dans le nord du Mali ont posé une série de conditions pour reprendre le chemin des écoles.
Les enseignants répondent ainsi au gouverneur de cette région Mohamed Ag Ichrach, qui avait menacé fin octobre de suspendre le salaire des enseignants qui refusent de regagner leur poste.
Le collectif des syndicats de l'éducation, a posé au moins cinq conditions pour reprendre les cours, a rapporté la radio onusienne au Mali "Mikado".
"Nous n'avons ni abandonné nos postes, ni refusé d'y retourner", précisent les enseignants dans un communiqué publié vendredi.
Ils conditionnent, toutefois, leur reprise, par le retour des forces armées maliennes et de "toute l'administration" dans cette région du nord du Mali qui n'est pas encore entièrement sous le contrôle de Bamako, précise la radio "Mikado", rappelant la visite de l'ancien Premier ministre Moussa Mara en 2014 dans cette région lors de laquelle six fonctionnaires de l'Etat ont été en marge de violents affrontements.
C'est d'ailleurs au lendemain de cette visite que tous les fonctionnaires de l'Etat ont plié bagage, précise Radio France Internationale (RFI), ajoutant que certains, notamment, le gouverneur de la région sont revenus mais pas les enseignants.
Un peu plus de 435 enseignants, selon leur syndicat, refusent de regagner leur poste à Kidal et dans la région du même nom, indique encore RFI.
Outre la sécurité, les enseignants exigent le paiement préalable des primes d'installation et de transport. En plus de l'indemnisation de tous les enseignants qui étaient à Kidal au moment de l'éclatement de la crise sécuritaire en 2012.
Un dernier point également pécuniaire, pour retourner à Kidal, le collectif des enseignants demande des primes de logement, de zone et de risque. Une somme qui pourrait s'élever à plus de 400 000 FCFA ( 800 dollars) par enseignant.
Pour le moment, dans de nombreux établissements, ce sont des jeunes volontaires qui assurent l'école. Et ils n'ont pas toujours le niveau requis, précise enfin la radio Mikado.
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