Mali : le projet de charte pour unifier le pays adopté par le CNT
– Avec 124 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

Ankara
AA / Bamako / Amarana Maiga
La charte nationale du Mali pour la paix et la réconciliation a été approuvée à l'unanimité, jeudi, par le Conseil national de transition (CNT) au cours de sa session extraordinaire.
Ce projet de charte a été présenté par le général de corps d'armée, Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale.
Le Mali s'est doté le 22 juillet dernier d'une charte nationale pour la paix et la réconciliation élaborée par une commission de rédaction comportant un préambule, 16 titres, 39 chapitres et 106 articles.
Le document a pour objectifs fondamentalement la restauration de la paix, le renforcement de la sécurité, le raffermissement de la cohésion sociale et la consolidation du vivre-ensemble à travers la réconciliation nationale.
« La charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale repose sur le respect des principes démocratiques, de l'État de droit, de la justice sociale, de l'égalité des citoyens et de la bonne gouvernance », a défendu le général de corps d'armée Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation et porteur du projet devant le Conseil national de transition (CNT).
Le président de la commission de rédaction du projet, Ousmane Issoufi Maiga, avait affirmé que « la Charte prône le respect, la tolérance, l'écoute, le dialogue, le pardon, la redevabilité dans la gestion des affaires publiques, la réduction de la pauvreté, la lutte contre la corruption, l'impunité, la délinquance économique et financière ».
"La vision du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale est celle d'une nation souveraine, réconciliée, tolérante et en paix, dans un État refondé, reposant sur une gouvernance démocratique, juste et équitable."
Cette charte, selon le président de la commission de rédaction, souligne la nécessité de résoudre les crises et les conflits en privilégiant les modes alternatifs et les mécanismes endogènes de prévention, de gestion et de règlement des conflits qui ont montré leur efficacité.
Le général d'armée Assimi Goïta a indiqué que « la charte nationale pour la paix et la réconciliation doit à l'avenir fédérer les énergies positives autour de nos valeurs et principes de paix et de cohésion nationale », ajoutant « qu'elle doit également constituer une garantie de notre équilibre social et de nos politiques de développement ».
Cette charte sera promulguée par le président de la transition, le général d'armée Assimi Goïta, dans les jours à venir.
Pour rappel, cette charte a été initiée après que la fin, en janvier 2024, de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger, signé en 2015 entre les autorités et les groupes armés rebelles du Nord.
Assimi Goïta a ainsi initié un dialogue inter-Maliens pour parvenir à la paix et engager le dialogue avec tous les mouvements armés et restaurer une journée nationale du pardon.
Les groupes rebelles séparatistes n'ont participé ni aux concertations ni à l'élaboration du projet de la charte pour la paix et la réconciliation.