Afrique

Mali : le président Keïta appelle ses compatriotes à une «union sacrée»

- Face à la recrudescence des attaques terroristes dans son pays.

Lassaad Ben Ahmed  | 05.11.2019 - Mıse À Jour : 06.11.2019
Mali : le président Keïta appelle ses compatriotes à une «union sacrée»

Niger


AA/Illa Kané

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé, ses compatriotes à une «union sacrée», face à la recrudescence des attaques terroristes qui secouent le Mali.

Keita s’adressait aux Malien, lundi, dans un message à la Nation, au lendemain des trois attaques survenues vendredi et samedi dans le nord et le centre du Mali.

«L’attaque de Indelimane, de Boulkessy et Mondoro et toutes celles qui les ont précédées montrent la gravité de la situation que vit notre pays. Nous sommes en guerre. Les seigneurs de guerre du terrorisme international au Sahel continuent leur croisade obscurantiste sanglante avec l'objectif évident de détruire nos institutions, notre pays et nos pays», a déclaré le président Keïta dans son message.

«Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l'existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l'union nationale, l'union sacrée autour de notre armée nationale, celle qui veille jour et nuit depuis si longtemps pour que le Mali demeure», a-t-il poursuivi.

«Il est temps, il est grand temps que l’on sauve notre pays, que la famille malienne se ressoude», a-t-il insisté.

Pour rappel, samedi, deux militaires maliens et un français ont été tués dans deux explosions d’engins explosifs improvisés dans le centre du Mali.

Vendredi, c’est un camp de l’armée malienne qui a été attaqué dans la localité de Indelimane, près de Ménaka, dans le nord du Mali.

Selon un bilan dressé par le ministre porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré, 53 militaires maliens et un civil ont été tués dans cette attaque, revendiquée par l’organisation terroriste Daech dans un communiqué.

Par ailleurs, dans la nuit du 29 au 30 septembre, le poste militaire de Boulkessi et un camp de l’armée de Mondoro, près la frontière malienne ont été également attaqués.

D’après un bilan officiel, au moins 38 militaires maliens ont été tués dans les deux attaques.

Depuis mars-avril 2012, le nord du Mali avait basculé dans la violence, lorsque des groupes terroristes liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de nombre de localités dans cette partie du pays.

Délogés en grande partie grâce à une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013, ces groupes continuent à sévir, perpétrant des attaques sporadiques contre les civils et les forces armées, aussi bien maliennes qu'étrangères.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali ainsi qu'aux pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

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