AA/Kané Illa

Le président malien réélu, Ibrahim Boubacar Keïta, a prêté serment, mardi, pour un second mandat de cinq ans, devant les membres de la Cour suprême.

La cérémonie, tenue au palais de la culture de Bamako, a été retransmise en direct par la télévision d'Etat malienne.

Le chef d'Etat malien s'est ainsi engagé à "préserver le régime républicain, à respecter et à faire respecter la Constitution et la loi", et à travailler à garantir "l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national".

A 73 ans, Ibrahim Boubacar Keïta entame un second mandat dans un climat de vives tensions autant politiques que sécuritaires.

La réélection de Keïta est, en effet, contestée par l’opposition conduite par Soumaïla Cissé. Plusieurs manifestations ont d'ailleurs été organisées par l'opposition pour dénoncer la "fraude électorale" qui a émaillé le scrutin présidentiel.

Par ailleurs le Mali continue à faire face, dans sa partie nord à l'insécurité provoquée par l'activisme de nombre de groupes armés.

Dans les régions du centre, notamment à Ségou et Mopti, les conflits inter-communautaires sont récurrents et ont déjà causé la mort de plusieurs dizaines de personnes, selon un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

Ibrahim Boubaker Keïta a été réélu à l'issue du second tour de la présidentielle, tenu le 12 août dernier, avec 67,16% des voix exprimés, son adversaire Soumaïla Cissé n'a récolté, pour sa part, que 32,84 % des suffrages.