AA/ Bamako/ Moussa Bolly

Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), formé le 19 août 2020 au Mali par la junte militaire après la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita, a été dissous le 18 janvier 2021 par un décret signé par le président de la Transition Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et par plusieurs membres du gouvernement. Le décret a été rendu public mardi.
Cette dissolution a été exigée par la classe politique malienne, notamment le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), lors de sa rencontre avec les missions des Nations unies et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Le 58ème sommet ordinaire de la CEDEAO, tenu samedi dernier (23 janvier 2021) par visioconférence, a exigé la «dissolution immédiate» du CNSP pour étouffer la «moindre tentation» d'empêcher le processus de la transition en cours dans ce pays depuis le 15 septembre 2020.

Le président Bah N’Daw avait alors informé ses homologues ouest-africains de « l’adoption d’un décret de dissolution du CNSP qui sera rendu public incessamment, ainsi que de la soumission dans les jours à venir de la feuille de route de la transition pour adoption par le CNT », selon les termes du communiqué final du sommet.
Il faut rappeler que la Charte de la transition stipule que «le CNSP est dissous après la mise en place des organes de transition». Le Conseil national de la transition (CNT), dernier organe qui manquait à l’architecture de cette transition, a été officiellement mis en place le 3 décembre dernier.