Afrique

Mali : L'Alliance citoyenne pour la République et la démocratie dénonce les insultes et menaces des autorités françaises

- L'ACRD regroupe notamment 5 partis politiques et 225 associations et organisations

Fatma Bendhaou  | 05.10.2021 - Mıse À Jour : 05.10.2021
Mali : L'Alliance citoyenne pour la République et la démocratie dénonce les insultes et menaces des autorités françaises

Mali

AA/Bamako/Amarana Maiga

L'Alliance citoyenne pour la République et la démocratie (ACRD) composée de 5 partis politiques, 225 associations et organisations, 10 regroupements et un syndicat, a condamné, mardi, les déclarations des autorités françaises à l'encontre du Mali, qu'elle a qualifiées '' d'insultes, menaces, manque de respect, de condescendance et de paternalisme ''.

'' Nous pensons que ceci n'est pas normal et en tant que Maliens, nous devons réagir contre cet état de fait '', a déclaré Oumar Ibrahim Touré président de l'ACRD qui s'exprimait lors du lancement officiel de la plateforme à la Maison de la presse de Bamako.

'' Le constat que nous faisons est que tous les responsables français qui ont tenus ces propos n'ont pas démenti ce que le Premier ministre malien a dit. Parce que tout simplement, ils n'ont pas d'arguments et quand on n'a pas d'arguments, on tombe dans les insultes et les menaces'', a encore souligné Oumar Ibrahim Touré.

« L'armée française n'a pas à se substituer au non-travail, si je puis dire, de l'État malien », a lancé, mardi, le chef de l'État français Emmanuel Macron, soulignant « qu'on ne peut pas demander à nos soldats de remplacer ce qui est le travail de votre État ». « Nous ne sommes pas le peuple à sa place», a-t-il ajouté, plaidant que «vous ne pouvez pas bâtir l'histoire d'un peuple en agissant depuis l'extérieur et en se substituant à sa souveraineté ».

'' Que les autorités françaises comprennent que le Mali est un pays souverain et en tant que tel, il a le droit de choisir ses partenaires. Que les autorités françaises comprennent que nos relations doivent être empruntes de courtoisie, de cordialité, de respect sans menaces, sans condescendance, sans paternalisme et nous devons veiller à cela '' a indiqué Oumar Ibrahim Touré.

Il a en outre, appelé, les deux parties au dialogue. '' Nous devons aller au dialogue, parler ensemble et voir comment aplanir les difficultés'', a-t-il conclu.

Pour rappel, le 25 septembre courant, à l'occasion de la 76e Assemblée générale de l'ONU, le Chef du gouvernement malien avait déclaré : ''L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie, c’est-à-dire l’ONU et le Mali en tant que partenaires engagés avec la France sur le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation''.



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