Mali : la Cedeao veut des précisions sur les pouvoirs du Vice-président
- Poste occupé par le colonel Assimi Goïta.
Tunisia
La Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a demandé des éclaircissements concernant les pouvoirs du Vice-président Malien, le colonel Assimi Goïta, avant de lever les sanctions infligées au Mali au lendemain du coup d’Etat du 18 août dernier.
C’est ce qui ressort d’une correspondance officielle remise au président malien Bah N’Daw, jeudi, par Hamidou Boly, émissaire de la Cedeao au Mali. Ladite correspondance a été émise par le médiateur de la Cedeao pour le Mali Goodluck Jonathan.
Selon un communiqué de la présidence malienne, rendu public à l’issue de cette audience, l’émissaire de la Cedeao a indiqué que «les sanctions pourraient être levées très bientôt au regard des avancées importantes, notamment la nomination d’un Président et d’un Premier ministre civils à la tête de la Transition».
«On est en train de voir maintenant la Charte telle qu’elle est élaborée, comment elle va présenter l’organisation de cette transition. Les précisions vont concerner les pouvoirs du Vice-président», a indiqué Hamidou Bloy dans une déclaration relayée par la présidence malienne.
Ces développements interviennent au moment où le Mali a rempli ses engagements vis-à-vis de la la Cedeao, concernant le transfert du pouvoir à un Président et un Premier ministre civils et s’attendait à une levée des sanctions imposées par l’autorité régionale, notamment la suspension des flux commerciaux et financiers.
Pour rappel, les militaires avaient pris le pouvoir le 18 août dernier dans un contexte de grande pression de la rue, exigeant le départ du président Ibrahim Boubaker Keita.
Après un marathon de négociations avec la Cedeao et des concertations entre les parties prenantes au Mali, l'ancien ministre de la Défense, Bah N'Daw a été désigné président de la transition et l'ancien diplomate, Moctar Ouane a été nommé Premier ministre.
L’un des putschistes, le colonel Assimi Goïta a été désigné au poste de Vice-président.
Le président déchu, Ibrahim Boubaker Keita, lui, a été autorisé de quitter le pays pour des soins.