Afrique

Mali/Crise politique: un gouvernement restreint mis en place

Moussa Bolly  | 28.07.2020 - Mıse À Jour : 29.07.2020
Mali/Crise politique: un gouvernement restreint mis en place

Bamako



AA/Bamako/Moussa Bolly

le président malien a décidé lundi soir la mise en place d'un gouvernement restreint pour mettre en œuvre les recommandations du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation sociopolitique au Mali.

Cette décision a été annoncée dans un décret lu à la télévision nationale (ORTM).

La nouvelle équipe gouvernementale compte six membres à savoir le Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé (ministre de la Défense est des Anciens combattants), Boubacar Alpha Bah (ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation), le Général de Division M’Bemba Moussa Kéita (ministre de la Sécurité et de la Protection civile), Me Kassoum Tapo (ministre de la Justice), Tiébilé Dramé (ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale) et Abdoulaye Daffé (ministre de l’Economie et des Finances).

Le sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu lundi par visioconférence, a recommandé, entre autres, la démission immédiate des 31 députes dont l’élection est contestée, une recomposition de la Cour constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile, et la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour situer les responsabilités dans les violences qui ont entraîné́ des décès, des blessés et des dégâts matériels en marge des manifestations.

Des décisions qui doivent être appliquées au plus tard le 31 juillet 2020, a souligné l'organisation sous-régionale qui a également annoncé la mise en place d’un «régime de sanctions contre ceux qui s'opposeront au processus de normalisation de cette crise».

Le sommet extraordinaire de la CEDEAO succède à une mission menée jeudi à Bamako par cinq chefs d'Etat de la sous-région en vue de rapprocher les parties maliennes et trouver une issue à la crise qui secoue le pays depuis début juin.

Partie de la contestation des résultats des législatives, la crise politique au Mali n'a cessé de s'amplifier. Le mouvement contestataire du M5, mené par l'Imam Mahmoud Dicko exige notamment la démission du président malien et a même décidé une désobéissance civile, suspendue il y a une semaine pour permettre aux fidèles musulmans de se préparer à la fête de Tabaski ( du sacrifice).

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