AA / Bamako / Amarana Maiga

Au Mali, les accidents de la route ont fait 622 morts et 8 231 blessés sur 9 309 accidents routiers enregistrés en 2020 a annoncé, dimanche, Doumbia Diadji Sacko, directrice générale de l'Agence Nationale de la Sécurité Routière (Anaser) lors de la journée mondiale du souvenir des victimes d'accidents de la route.

Pour cette deuxième édition mondiale du souvenir des victimes d'accidents de la route, le Mali a choisi le thème ''Réduire la vitesse pour sauver des vies sur la route''.

''Le continent africain a le taux de motorisation le plus faible au monde avec seulement 2% du parc auto. Il a, hélas, le taux d’accidents mortels le plus élevé, estimé à 26,6 pour 100 000 habitants'', a indiqué Dembelé Madina Sissoko, ministre des Transports et infrastructures.

''La plupart des victimes des accidents de la route sont des piétons et des usagers de moyens de transport à deux roues, majoritairement des enfants et des jeunes de la tranche d’âge allant de 5 à 29 ans'', a déclaré la même source.

Selon elle, cette journée a pour objectif de rendre hommage à toutes les personnes tuées et gravement blessées sur les routes, de reconnaître le travail crucial des services de secours et d’urgence, de plaider pour un meilleur soutien aux victimes de la route et à leurs familles et de promouvoir des actions basées sur des données probantes pour prévenir et éliminer les décès et les blessures sur la route.

Dembelé Madina Sissoko a, en outre, souligné que les membres de l’Association des victimes et parents de victimes de la route (AV-PAR), bénéficieront d'une formation sur le Code de la route et les techniques de circulation routière, afin qu’ils soient des relais pour la sensibilisation des usagers de la route.

''La même formation sera faite à l’endroit des journalistes et animateurs radio, qui nous ont toujours accompagnés dans la lutte contre l’insécurité routière'', a-t-elle ajouté.

''Au Mali, plus d’un accident mortel sur trois est imputable à la vitesse excessive. On constate de plus en plus que le développement enregistré dans le domaine de la vitesse a induit un accroissement dramatique de l’insécurité routière'', a martelé la ministre des Transports.

Elle a, par ailleurs, rappelé la vitesse maximale autorisée de 50 km/h, en agglomération, 110 km/h, hors agglomération sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et 90 km/h, hors agglomération sur les autres routes revêtues.