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Mali/ Accident d’hélicoptères en 2019 : l’enquête conclut à des erreurs de communication

- L’enquête pointe « une coordination et une communication défaillantes provoquées » par plusieurs facteurs.

Lassaad Ben Ahmed  | 31.01.2021 - Mıse À Jour : 01.02.2021
Mali/ Accident d’hélicoptères en 2019 : l’enquête conclut à des erreurs de communication

France

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

L’enquête portant sur le crash d’hélicoptères ayant coûté la vie à 13 soldats français de l’opération Barkhane au Mali en novembre 2019 conclut à des erreurs de communication, selon un rapport du Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État (BEA-E), publié samedi.

« L’abordage n’a pu être évité car les équipages n’ont pas détecté la présence de l’autre aéronef » et « leurs consciences respectives de la situation étaient erronées » indique le rapport que l’Agence Anadolu a pu consulter.

Le BEA-E assure que « les causes relèvent exclusivement du domaine des facteurs organisationnels et humains ».

L’enquête pointe « une coordination et une communication défaillantes provoquées » par plusieurs facteurs.

Parmi les causes mises en lumière dans le document, figurent notamment « une absence de briefing de sécurité commun à l’ensemble des intervenants », « des omissions de messages de sécurité ou une utilisation d’un canal auquel l’ensemble des intervenantsn’a pas accès », «une absence de références communes et uniques pour signaler les positions des aéronefs » ou encore « une charge mentale accrue pour le chef de patrouille Tigre et l’AMC, en raison d’une expérience en construction et d’une panne intermittente d’émission radio ».

Pour éviter que des faits similaires ne se reproduisent, le BEA-E formule dans son écrit, plusieurs recommandations.

Il invite notamment l’armée de terre à «rappeler à leurs équipages, lorsqu’ils évoluent hors contrôle aérien, l’importance des annonces radio de position claires et régulières, des annonces d’évolutions de position avant leur réalisation, et l’urgence à signaler au plus vite toute sortie de zone, du créneau de temps et/ou du bloc d’altitude ou de hauteur assignés ».

Pour rappel, 13 soldats français ont péri le 25 novembre 2019, dans une collision entre deux hélicoptères au cours d’une opération entre Gao et Menaka (centre du Mali).

Il s’agit de la plus grosse perte militaire française dans une opération extérieure depuis plus de 30 ans.

Les victimes avaient ensuite été élevées au rang de chevaliers de la légion d’honneur, par le président Emmanuel Macron, au cours d’une cérémonie d’obsèques nationaux qui s’est tenue aux Invalides en décembre de la même année.

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