AA/Desk

De janvier à juin 2018, au moins 44 attaques contre les forces de sécurité maliennes et étrangères ont été perpétrées au Mali, selon le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur la situation sécuritaire au Mali.

Le rapport, qui sera présenté jeudi devant le Conseil de sécurité, fait, en outre, état de plus de 340 cas des violations des droits de l’homme durant la même période, rapporte le site Studio Tamani (Programme radiophonique d’information sur le Mal, conjointement financé par l'Union européenne, la Suède et la confédération suisse).

Le document note, par ailleurs, "une détérioration" de la situation sécuritaire au Mali avec les différentes attaques terroristes et les conflits inter-communautaires prévalant dans le Centre et le Nord du pays.

Antonio Guterres, qui a effectué récemment une visite au Mali, estime que les conditions de sécurité demeurent "très préoccupantes" au Mali, notant que "44 attaques ont été menées depuis le début de l'année par des groupes armés, dont 18 contre les forces maliennes de défense et de sécurité, 12 contre la Minusma ( mission onusienne au Mali), et 3 contre des entreprises travaillant pour cette mission".

Le rapport évoque, en outre, 8 attaques contre les groupes armés signataires de l'accord de paix, 2 contre l’opération française Barkhane et une autre à la fois contre la Minusma et contre l’opération Barkhane.

Ces attaques ont concerné les régions de Mopti, Kidal, Gao, Tombouctou, Ségou et Ménaka ( centre et nord du pays) et fait huit morts dont 4 soldats maliens et 4 vacataires du côté de la Minusma.

Le site rapporte enfin que c'est dans ce contexte que le mandat de la Minusma devrait être renouvelé dans les prochains jours.

Citant certains observateurs, Studio Tamani note que "ce mandat doit s’adapter à la réalité sur le terrain et devenir « beaucoup plus robuste ». L’objectif, selon eux, est de permettre à la Minusma de faire face à la menace terroriste".