AA/Illa Kané

Trente-cinq militaires maliens ont été tués, vendredi, dans une attaque terroriste qui a visé une position des forces armées maliennes (FAMa), dans le secteur de Ménaka (nord du Mali), a annoncé l’armée malienne.

"La position des FAMa à Indelimane a fait l’objet d’une attaque terroriste dans la journée de ce vendredi 1er novembre 2019", a indiqué l’armée malienne dans un premier communiqué publié sur son site.

Ce communiqué faisait état d’un bilan provisoire de 15 militaires tués, ainsi que de blessés et d'importants dégâts matériels.

"Le bilan provisoire a évolué à 35 morts du côté des FAMa", a déploré l’armée malienne dans un second communiqué publiée dans la nuit de vendredi.

Il s'agit de la deuxième plus grande attaque meurtrière qui vise m’armée malienne en un mois.

Dans la nuit de dimanche 29 au lundi 30 septembre dernier, deux camps militaires maliens ont été attaqués près de la frontière avec le Burkina Faso.

Au moins 38 militaires ont été tués dans ces attaques selon le dernier bilan officiel.

Un deuil national de trois jours avait été décrété par le gouvernement.

Des centaines de jeunes en colère et d’épouses de soldats ont manifesté devant un camp militaire dans la capitale Bamako pour dénoncer cette attaque.

Le nord du Mali a basculé dans la violence en mars-avril 2012 lorsque des groupes terroristes liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de nombre de localités dans cette partie du pays.

Délogés en grande partie grâce à une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013, ces groupes continuent à sévir, perpétrant des attaques sporadiques contre les civils et les forces armées, aussi bien maliennes qu'étrangères.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali ainsi qu'aux pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.