AA / Ankara / Nur Asena Erturk

Washington fait pression sur les pays africains pour qu'ils accueillent les vénézuéliens expulsés États-Unis, a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères.

Mercredi, le président américain Donald Trump a accueilli ses homologues de cinq pays d'Afrique de l'Ouest, à savoir le Sénégal, le Liberia, le Gabon, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.

Au cours de la réunion, l'administration américaine a demandé aux dirigeants africains d'accueillir les expulsés, selon divers médias.

Quelques jours auparavant, le président nigérian Bola Tinubu avait assisté au sommet des BRICS au Brésil en tant que pays partenaire. À l'issue du sommet, Trump a averti que les pays affiliés au bloc économique des BRICS seraient soumis à des droits de douane de 10 %, accusant le groupe d'agir contre les intérêts des États-Unis.

« La question des droits de douane n'est pas nécessairement liée à notre participation au BRICS. Il faut également garder à l'esprit que les États-Unis exercent une pression considérable sur les pays africains pour qu'ils acceptent les Vénézuéliens expulsés des États-Unis, dont certains sortent tout droit de prison. Il sera difficile pour un pays comme le Nigeria d'accepter des prisonniers vénézuéliens sur son territoire », a déclaré, jeudi, le ministre des Affaires étrangères Yusuf Tuggar à la chaîne de télévision locale Channels Television.

Le chef de la diplomatie nigériane a souligné que son pays avait déjà « suffisamment de problèmes » à régler.

« Nous ne pouvons pas accepter les expulsés vénézuéliens au Nigeria... Nous avons déjà 230 millions d'habitants », a-t-il ajouté.

Tuggar a déclaré que des discussions étaient également en cours avec d'autres pays.

« Et je pense qu'il serait injuste d'insister pour que le Nigeria accepte 300 expulsés vénézuéliens. Cela pourrait même n'être qu'un début », a-t-il ajouté.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj