AA/ Antananarivo / Sandra Rabearisoa

Le Président malgache Andry Rajoelina a fait une intervention directe sur la chaîne nationale pendant cette soirée du 4 mai 2025. Il a fait le point sur plusieurs sujets importants dont la question liée aux îles éparses qui a été abordée longuement lors de la rencontre entre le chef de l’Etat malgache et son homologue français, Emmanuel Macron, dans le cadre d’une visite d’Etat effectué par ce dernier à Madagascar le 23 avril dernier.

D’emblée, le Président de rappeler : « Je suis le premier président malgache à avoir réclamé la restitution de ces îles éparses au Palais de l’Elysée ». Par la même occasion, le Président a ouvertement fait part de son souhait de visiter les îles éparses. « Je voudrais voir par moi-même. Je voudrais effectuer une visite sur les îles et y aller en tant que Président de la République malgache », a déclaré Andry Rajoelina.
Il a également lancé plusieurs interrogations concernant les rapports de force dans le cadre des négociations. « Va-t -on camper sur nos positions ? Sommes-nous en position de force ? Disposons-nous d’une armée pour récupérer les îles éparses », avance-t-il avant de poursuivre que seule la voie diplomatique permettra à Madagascar d’obtenir gain de cause.

« Nous nous sommes convenus de trouver une solution durable », conclut-il tout en rappelant la prochaine réunion de la Commission mixte franco – malgache sur les îles éparses le 30 juin, à Paris.

Dans une déclaration à la presse en marge de sa récente visite d’Etat à Madagascar, le Président Emmanuel Macron a insisté sur une « gestion intelligente » de ces îles.
Les îles Glorieuses, Europa, Bassas da India et Juan de Nova sont restées sous la souveraineté de la France après l’indépendance de Madagascar en 1960. Le Gouvernement malgache a débuté les revendications en vue de la restitution de ces îles dans les années 70 et a reçu le soutien des Nations unies dans une résolution en 1979. En 2019, lors d’une visite sur l’île Glorieuse, le Président Emmanuel Macron s’est attiré la foudre des nationalistes malgaches en déclarant :

« Ici c’est la France ».