
Antananarivo
AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa
La tension monte d’un cran à Antananarivo, Capitale de Madagascar. Pour cause, la déclaration d’un groupe de militaires a donné une nouvelle tournure au mouvement de la Gen Z.
Dans une déclaration faite dans la matinée de ce samedi, des éléments militaires du camp CAPSAT sis à Soanierana et dirigé par le colonel Michaël Andrianirina affirme « être du côté de la population ». Ils ont également appelé leurs confrères de la Gendarmerie à cesser les violences et dérapages envers les manifestants. « Nous sommes issus du peuple et nous voulons servir le peuple », ont-ils souligné.
De son côté, le nouveau ministre des Forces Armées, le Général Deramasinjaka Rakotoarivelo a appelé tous les militaires du pays au calme et soutient que « l’Armée est unie ».
Après cette sortie médiatique des militaires, les manifestants de la Gen Z ont multiplié les publications sur les réseaux sociaux et ont fait une descente dans la rue, dont une partie à Mahamasina et une autre partie a quitté Imerintsiatosika afin de rallier Ambohijatovo, une place emblématique des contestations populaires à Madagascar. Ils ont félicité cette « prise de position » des militaires.
À leur arrivée à Ambohidahy, les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Parallèlement, des groupes de manifestants pro-régime sont descendus dans la rue pour montrer leur soutien au Président Andry Rajoelina. Toutefois, aucun affrontement entre les manifestants n’a été observé.
Dans l’après-midi, deux Généraux de l’armée sont venus à la rencontre des militaires à la CAPSAT Soanierana. Au terme de la rencontre, les hauts responsables de l’armée ont appelé tous les militaires à retourner à leurs casernes.
Depuis le 25 septembre, la manifestation initiée par les jeunes membres de la Gen Z ne faiblit pas Antananarivo. En adressant des revendications face à la pénurie d’eau, d’électricité, les manifestants réclament aujourd’hui la démission du Président Andry Rajoelina. D’après des informations officieuses, la méditation des leaders religieux au sein du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar est attendue dans les prochains jours afin de résoudre la crise.