Madagascar : des affrontements entre "dahalo" et habitants font 50 morts à Befotaka Sud

AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa

De violents affrontements entre des "dahalo" (bandits) armés et la population locale appuyé par quatre gendarmes a éclaté à Befotaka Sud, le vendredi 17 septembre dernier, vers 5 heures du matin.

D’après le bilan officiel émanant du ministère de la Défense nationale, mercredi, cet affrontement a fait 50 morts dont 40 bandits et 10 civiles.

Ces confrontations font suite à l’attaque des villages d’Ambohitsohy et de Vohitsimbe, dans la commune rurale de Marovitsika par des "dahalo".

La population ne s’est pas laissée faire et a décidé de suivre la trace des agresseurs qui ont pillé leurs villages et dérobé leurs zébus.

Face à cette perte importante en vies humaines, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a annoncé sa décision de mener une enquête indépendante se rapportant à sa mission et ses attributions.

« Il convient de rassembler les éléments d’informations liés aux faits, ainsi qu’à la conjoncture sécuritaire qui prévaut dans cette zone sensible, dans le but d’apporter des recommandations pour mieux protéger les droits humains dans de pareilles situations », souligne ladite commission dans une déclaration publié mardi, 21 septembre.

Ce n’est pas la première fois que cette zone, considérée comme rouge en matière de vols de zébus, subit pareille attaque.

Au mois de juin dernier, un groupe composé de 150 "dahalo" a déjà frappé à Midongy Sud, en tuant des civils et en emportant près de 300 zébus sur leur passage.

Une autre attaque a également eu lieu presque au même moment à Maropagnahy, à Farafangana, dans la partie Sud – Est de Madagascar et durant laquelle les bandits ont brûlé plusieurs maisons.

Au lendemain de cette attaque, le ministre de la Défense Nationale, le Général Léon Rakotonirina a fait le déplacement à Farafangana pour constater de visu l’étendue des dégâts et a ordonné une traque immédiate des malfaiteurs.