AA / Bamako / Sandra Rabearisoa

Brice Randrianasolo, ministre malgache des Mines et des ressources stratégiques, nouvellement nommé par le Président de la République Andry Rajoelina à l’occasion du remaniement ministériel, a démissionné de son poste ce jeudi 19 août après–midi.

Il n’aura donc occupé son poste que 3 jours. Un record de brièveté à la tête d’un ministère.

Quelques heures seulement après sa présentation en tant que membre du nouveau Gouvernement, dimanche dernier, de nombreuses polémiques autour de son passé sulfureux impliquant des démêlées avec la justice ont envahis les réseaux sociaux.

Des polémiques qui lui prêtaient des actes d’escroquerie et d’abus de confiance.

Le lendemain de sa nomination, le nouveau ministre a effectué la passation de service d’usage avec son prédécesseur mais cette prise de fonction a été invalidée, selon des sources auprès de la Présidence.

Si de nombreux observateurs politiques se sont attendues à une décision de limogeage par le président de la République depuis lundi, le ministre Brice Randrianasolo a donc remis sa démission « dans un souci d’apaisement et dans l’intérêt supérieur de la Nation » a–t–il précisé.

« Effectivement, j’ai été prévenu dans une affaire judiciaire portée devant le tribunal de Première instance d’Antananarivo, mais les manipulations médiatiques ont omis ou ont délibérément omis de souligner le fait que j’ai été relaxé durant le procès y afférent », a expliqué l’ex–ministre au cours d’un point de presse après avoir remis sa démission.

Et d’ajouter que « la prise de cette décision a été rude, mais elle s’avère être la plus raisonnable dans l’intérêt supérieur de la Nation. Et surtout que, pour ma personne, devenir ministre n’était pas un but mais une étape me permettant d’apporter mon concours au développement de notre chère patrie ».

Enfin, il a évoqué son intention de déposer une plainte de réserve contre les initiateurs des troubles notamment qui ont nui à sa personne sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, le président Andry Rajoelina a opéré un vaste remaniement ministériel, dimanche, le 15 août courant.

Le nouveau gouvernement comprend 32 membres, dont 21 nouveaux ministres, trois vices–ministres et deux secrétaires d’Etat.