Macky Sall : « Il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente »
Dakar
AA/ Dakar/ Alioune Ndiaye
Le Président sénégalais, Macky Sall, a souligné lundi l’urgence de d’opérationnaliser la force africaine en attente pour permettre au continent de jouer les premiers rôles dans le combat pour la sécurité et la paix en Afrique. Lancée en 2003 et devant être opérationnelle à partir de 2010, cette force interarmées doit être déployée en cas de crise dans une partie du continent.
Sall s’est exprimé à la cérémonie inaugurale de la 8ème édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, rehaussée de la présence des Présidents Joao Lourenço d’Angola, José Maria Neves du Cap Vert.
« Il urge pour nous de rendre opérationnelle la force africaine en attente et de financer, de façon plus adéquate, le fonds de paix de l’union africaine », a insisté le Président sénégalais lors de son allocution marquant l’ouverture de la rencontre.
« Nous ne pouvons pas compter toujours sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité et bâtir une architecture de paix viable », a poursuivi le président en exercice de l’Union africaine.
Il a dans ce spectre magnifié la partition de son pays et de l’Angola qui à eux deux ont contribué chacun pour un million d’euros pour permettre le déploiement immédiatement d’une force africaine (force d’interposition) au niveau de la RDC et du Rwanda.
« Cet exemple doit être multiplié à l’échelle africaine pour que d’abord nous fassions les efforts internes de mobilisation avant de demander l’appui de nos partenaires extérieurs », a noté le Président Sall.
L’édition 2022 du Forum de Dakar porte sur le thème ‘’ L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté.
« En posant la problématique des chocs exogènes, nous n’éludons pas pour autant les manquements dont les solutions relèvent de notre responsabilité afin de favoriser des conditions minimales de paix et de stabilité propices au développement », a relevé Sall à ce sujet.
S’agissant de la lutte contre le terrorisme, fléau qui a causé plus de 30 millions de déplacés ou réfugiés à l’intérieur de leur propre pays, Sall a pointé les limites de la doctrine des Nations unies point adaptée pour une prise en charge efficience du mal.
« Les opérations classiques de paix des Nations unies ont montré leurs limites. Il est temps de changer la doctrine (…) nous devons changer la doctrine des Opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant pleinement la lutte contre le terrorisme », a-t-il insisté.
« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte en elle-même la défaillance du système multilatéral », a rajouté le président de l’UA.
Le Forum de Dakar va se poursuivre jusqu’à mardi 25 octobre. Au menu, un panel de haut niveau, deux plénières et six ateliers avec 300 participants, d’après les organisateurs.
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