L'Égypte et le Soudan réaffirment leur rejet de toute mesure unilatérale sur le Nil Bleu
- L’Égypte et le Soudan ont réitéré leur opposition à toute initiative unilatérale de l’Éthiopie concernant le Grand barrage de la Renaissance, appelant à une coordination renforcée pour préserver leurs droits sur le Nil Bleu

Istanbul
AA / Istanbul / Betul Yilmaz
L'Égypte et le Soudan ont réitéré mercredi leur ferme rejet de toute mesure unilatérale concernant le Nil Bleu, où l'Éthiopie a construit un barrage contesté par les deux pays en aval.
Lors d'une rencontre au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Borhan, les deux dirigeants ont affirmé leur rejet catégorique de toute mesure unilatérale sur le Nil Bleu, en contradiction avec les principes pertinents du droit international, selon un communiqué de la présidence égyptienne.
Al-Borhan a souligné que le Soudan et l'Égypte partageaient la même position concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Selon le communiqué, les deux dirigeants ont convenu d’intensifier leurs efforts pour mettre en place des mécanismes de coordination visant à préserver leurs droits communs sur l’eau.
Le mois dernier, l’Éthiopie a inauguré le GERD, le plus grand projet de barrage hydroélectrique d’Afrique, d’un coût d’environ 5 milliards de dollars, marquant l’achèvement de plus d’une décennie de travaux sur le Nil Bleu, un affluent du Nil. Le projet a longtemps été contesté par les pays en aval, l’Égypte et le Soudan, en raison des modalités de son remplissage et de son exploitation.
Dans le même temps, al-Sissi a réaffirmé le soutien total de l’Égypte à l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Soudan, tout en rejetant toute tentative susceptible de menacer sa sécurité, de nuire à sa cohésion nationale ou de créer des entités parallèles au gouvernement légitime, selon le communiqué.
Pour sa part, al-Borhan a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de l’Égypte, « qui reflète la profondeur des liens fraternels entre les deux peuples et contribue aux efforts du Soudan pour surmonter la crise actuelle et rétablir la sécurité et la stabilité ».
L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire, s’affrontent depuis avril 2023 dans un conflit ayant fait plus de 20 000 morts et 14 millions de déplacés, selon l’ONU et les autorités locales. Des études menées par des universités américaines estiment toutefois le nombre de morts à environ 130 000.
En juillet, l’Alliance fondatrice soudanaise, une coalition dirigée par les FSR, a annoncé la formation d’un gouvernement parallèle, dirigé par le commandant des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo.
*Traduit de l’anglais par Wafae El Baghouani
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