Libye : Une responsable de l'ONU discute de l'intégration des factions armées dans les institutions libyennes
- Lors d'une réunion tenue entre la conseillère spéciale de l'ONU pour la Libye et le président du Comité militaire "410", Mahmoud Bin Yaza, à la base navale "Abu Sitta" à Tripoli
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AA / Libye
La conseillère spéciale des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, a évoqué mercredi les moyens de réintégrer les personnes affiliées aux factions armées dans les institutions étatiques.
C'est ce qu'elle a indiqué lors de sa rencontre avec le chef du Comité militaire "410", Mahmoud Bin Yaza, à la base navale "Abu Sitta" à Tripoli.
"J'ai suivi de près le travail du Comité ainsi que ses plans de réintégration des factions armées dans les institutions de l'État et le secteur privé."
De son côté, le Comité a souligné que "la Libye est prête à prendre sous son aile les personnes concernées dans le cadre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration. Sauf que ceci nécessite une certaine stabilité et une non-ingérence étrangère".
Les deux parties ont également discuté "des moyens de permettre aux Nations unies de soutenir les travaux du Comité du désarmement, à savoir l'échange d'expériences avec d'autres pays", a-t-elle précisé.
Le Comité "410" est affilié au chef d'état-major libyen et œuvre principalement à appuyer l'armée libyenne pour repousser l'agression lancée par le général de division à la retraite Khalifa Haftar en avril 2019.
En octobre dernier, le gouvernement libyen a lancé un projet national de réhabilitation et de réinsertion des jeunes affiliés aux factions armées et souhaitant intégrer les institutions étatiques.
Le pays riche en pétrole a souffert pendant des années d'un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, de mercenaires et de combattants étrangers, la milice du chef de guerre Khalifa Haftar a combattu l'ancien gouvernement d'entente nationale reconnu par la communauté internationale.
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni