Libye: Paris soutient l'idée de consensus entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État
- Lors d'une rencontre entre l'ambassadeur de France en Libye et le chef du Haut Conseil d’État, Khaled al-Mechri, dans la capitale, Tripoli, selon un communiqué du bureau de presse du Haut Conseil.

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AA/Walid Abdallah
L'ambassadeur de France en Libye, Mostafa Mihraje, a annoncé samedi, que Paris soutenait l'idée de consensus entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat en Libye.
Mostafa Mihraje s’exprimait lors de sa rencontre avec le président du Haut Conseil d’État, Khaled al-Mechri, dans la capitale, Tripoli, selon un communiqué du bureau de presse du Haut Conseil.
Le diplomate français a déclaré que son pays « soutient le consensus entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État pour parvenir à un accord sur les lois électorales et restaurer la stabilité de la Libye », ajoute le même communiqué.
Lors de cette rencontre, les deux parties « ont discuté des affaires politiques courantes dans le pays, dont les récentes réunions pour établir une base constitutionnelle consensuelle avec la Chambre des représentants dans le but de sortir de l'impasse politique et organiser les élections », ajoute la même source.
À l'issue de leur rencontre au Caire, le 5 janvier, le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, et Khaled al-Mechri, président du Haut Conseil d'État (basé à Tripoli) ont affirmé dans une déclaration conjointe leur volonté de « parvenir à une base constitutionnelle consensuelle pour tenir le double scrutin législatif et présidentiel ».
Selon la déclaration conjointe, une nouvelle feuille de route pour la tenue d’élections en Libye, sera annoncée prochainement avec Khaled al-Mechri. « Ce document constitutionnel sera soumis pour approbation conformément à la loi et à l'avis des deux chambres », ajoute la déclaration, sans donner de plus amples détails.
La Libye est en proie à des troubles depuis que l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été évincé du pouvoir en 2011, après quarante ans de règne.
La situation s'est aggravée en mars dernier, lorsque le parlement libyen a nommé un nouveau gouvernement dirigé par l'ancien ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, mais le premier ministre, Abdulhamid Dbeibeh, assure qu'il ne cédera le pouvoir qu'à un gouvernement issu d'un « Parlement élu », faisant craindre que la Libye ne replonge dans la guerre civile.
Pour résoudre ce différend, les Nations Unies ont parrainé un nouveau dialogue entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État afin de convenir d'une base constitutionnelle sur laquelle asseoir les nouvelles élections, mais le dialogue s'est enlisé après plusieurs cycles.
La date de la tenue d'élections parlementaires et présidentielle n'a pas encore été arrêtée et les Libyens aspirent à ce que ce scrutin contribue à mettre fin à un conflit armé fratricide qui déchire ce pays pétrolier depuis plusieurs années.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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