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Libye : La CPI fixe à mai prochain l'audience de confirmation des charges contre El Hishri, suspecté de crimes de guerre

- Les juges exposent les prochaines étapes de la procédure alors que le détenu demande sa libération lors de sa première comparution devant le tribunal

Beyza Binnur Dönmez  | 03.12.2025 - Mıse À Jour : 03.12.2025
Libye : La CPI fixe à mai prochain l'audience de confirmation des charges contre El Hishri, suspecté de crimes de guerre

Geneve

AA / Genève / Beyza Binnur Donmez

La Cour pénale internationale (CPI) a fixé, mercredi, au 19 mai 2026 le début de l'audience de confirmation des charges retenues contre Khaled Mohamed Ali El Hishri, un ressortissant libyen accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui auraient été commis à la prison de Mitiga, dans la capitale Tripoli, entre 2015 et 2020.

El Hishri a été remis à la Cour lundi après avoir été arrêté en Allemagne en juillet en vertu d'un mandat d'arrêt sous scellés délivré par la Chambre préliminaire I de la CPI. Il est resté en détention en Allemagne jusqu'à la fin de la procédure nationale prévue à l'article 59 du Statut de Rome.

Lors de sa première comparution mercredi devant la Chambre préliminaire I, le président du tribunal a souligné que l'audience se limitait à confirmer son identité, à s'assurer qu'il comprenait les accusations portées contre lui et ses droits, et à fixer une date pour la prochaine phase de la procédure. Les juges ont noté qu'il avait déjà reçu une copie du mandat d'arrêt en arabe.

Un greffier a lu les crimes présumés, qui comprennent des traitements cruels, des actes de torture, des meurtres, des atteintes à la dignité humaine, des viols et des violences sexuelles, ainsi que des crimes contre l'humanité tels que l'emprisonnement, la torture, le viol, les violences sexuelles, le meurtre et la persécution. Ces actes auraient été commis à l'encontre de détenus considérés comme des opposants aux Forces spéciales de dissuasion RADA basées à Tripoli ou à leur idéologie.

El Hishri a également été informé de ses droits procéduraux, notamment le droit de garder le silence, le droit à un avocat, le droit à la traduction et le droit de demander sa libération en attendant son procès. Les juges ont confirmé avoir reçu une première notification de son intention de demander une libération provisoire.

Invité à commenter les conditions de son transfert ou de sa détention, El Hishri s'est contenté de déclarer : « Je demande simplement ma libération. »

La chambre a également fixé des délais procéduraux clés, notamment en ordonnant au Bureau du Procureur de divulguer l'intégralité des pièces à l'origine du mandat d'arrêt avant le 11 décembre et en fixant la première conférence de mise en état au 28 ou 29 janvier. Les juges ont également demandé aux parties de soumettre des propositions conjointes sur la divulgation des preuves et les questions connexes avant le 15 janvier.

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh

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