AA / Tripoli, Libye / Muetaz Wannes et Mohammad Sio

Le Premier ministre libyen, Abdul Hamid Dbeibeh, a annoncé, mardi, une initiative politique visant à résoudre la crise politique persistante dans le pays, comprenant des plans de restructuration de son gouvernement.

Lors d'une réunion du cabinet à Tripoli, Dbeibeh a déclaré que l'initiative serait annoncée dans les prochains jours et qu'elle comporterait trois volets principaux.

« Le premier volet prévoit la restructuration du gouvernement sur la base de la compétence, sans quotas politiques ni influence extérieure », a déclaré Dbeibeh.

Le deuxième volet, selon le premier ministre, prévoit le lancement d'une plateforme nationale d'information destinée à refléter la volonté du public. Ce service en ligne permettra aux citoyens de poser des questions et de dialoguer directement avec le gouvernement.

Le troisième volet vise à établir un mécanisme de sécurité concret pour garantir des élections sûres et crédibles, tout en éliminant tout prétexte à la création d'un gouvernement parallèle, a ajouté Dbeibeh.

La Libye est toujours divisée entre deux gouvernements rivaux : l'un présidé par Dbeibeh à Tripoli, qui contrôle l'ouest du pays, et l'autre désigné par la Chambre des représentants (parlement) au début de 2022, présidé par Osama Hammad et basé à Benghazi, qui gouverne l'est et une grande partie du sud du pays.

Les Nations unies continuent d'assurer la médiation des efforts visant à unifier la gouvernance et à organiser des élections au niveau national dans le pays.

Dbeibeh a également abordé les troubles récents survenus à Tripoli et qui ont donné lieu à des affrontements armés entre les forces gouvernementales et des milices non identifiées, ainsi qu'à des manifestations publiques.

« Nous avons mené une opération de sécurité précise et disciplinée contre un groupe hors-la-loi, avec des pertes minimes », a-t-il déclaré, ajoutant que l'opération avait été largement saluée par la communauté internationale comme une étape sérieuse vers le rétablissement de l'ordre.

« L'opération marque un véritable point de départ pour que l'État réaffirme son autorité sur la capitale sans partager le pouvoir avec des forces parallèles », a ajouté Dbeibeh.

Le parlement basé dans l'est de la Libye n'a pas encore commenté l’annonce de Abdul Hamid Dbeibeh.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj