Les pays exportateurs de Cacao "s’unissent" face à la crise qui secoue la filière

AA/ Abidjan (Côte d'Ivoire)/ Fulbert Yao

En réaction à la chute des cours mondiaux du Cacao et ses répercussions sur leurs économies, les pays exportateurs de cacao ont fait part, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), de leur volonté de «s’unir» et de coordonner leurs stratégies de production, afin de « ne pas subir » la volatilité des prix sur le marché mondial.

« Le message que le marché doit retenir, c’est que désormais les pays exportateurs ont décidé d’être ensemble, que désormais les pays exportateurs ont décidé d’être unis, que désormais les pays exportateurs veulent avoir une approche pro-active, c'est-à-dire ne pas subir le marché, sinon faire le marché à travers des résolutions engageantes», a assuré le ministre ivoirien du Commerce Souleymane Diarrassouba, au cours d’un point de presse, à l’issue d’un sommet de Haut niveau de l’organisation Internationale du Cacao (ICCO) sur la chute des cours du cacao et les mesures idoines à mettre en œuvre pour y remédier.

Depuis 6 mois, les différents pays exportateurs de Cacao (21 pays) sont en effet durablement touchés par la baisse « de 30 %» du cours de ce produit, selon Jean Marc Anga, directeur exécutif de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).

Les cours qui avoisinaient les 1500 dollars la tonne entre 2005 et 2007 ont grimpé pour atteindre 3500 dollars fin 2009, avant de chuter à 2200 dollars en 2012-2013, d’après l'ICCO. En 2016, la tonne se négociait à 3.000 avant de chuter à un peu moins de 2000 usd en mars 2017.

Cette chute est due à « la spéculation sur cette matière première », à la faiblesse de la consommation et à un excédent conjoncturel estimé à 200 000 tonnes, selon Michel De Knoop, membre de l’ICCO.

Les pays de l'Afrique de l'Ouest génèrent l'essentiel des réserves de cacao de la planète avec plus de 70% de la production mondiale, selon des données officielles.