Afrique

Les Algériens aux urnes pour élire un nouveau président

- Le pays compte environ 24,5 millions d'électeurs.

Meher Hajbi  | 12.12.2019 - Mıse À Jour : 12.12.2019
Les Algériens aux urnes pour élire un nouveau président

Algeria

AA / Algérie / Abdel Razek Abdallah

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes, jeudi, aux 24,5 millions d'Algériens pour élire un nouveau président pour succéder à Abdelaziz Bouteflika, évincé par un soulèvement populaire il y a des mois, dans un climat de discorde.

Les électeurs se rendent aux urnes dans plus de 61 mille bureaux de vote qui ont ouvert, jeudi matin, à 8h00 (07h00 GMT).

L’opération de vote se poursuit jusqu'à 19 heures (06h00 GMT), sachant que près d'un million d'électeurs à l’étranger ont commencé à voter samedi dernier, y compris des milliers de nomades qui vivent dans les zones reculées du désert.

Les électeurs sont appelés à choisir entre cinq candidats considérés comme "figures du système" alors que le mouvement populaire et les opposants exigeaient le départ de tous les symboles de l’ancien régime, "pour un changement radical".

Outre les deux anciens premiers ministres, Ali bin Falis et Abdelmadjid Tebboune, Azzedine Mihoubi, ancien ministre de la Culture, Abdul Majeed Tabun (indépendant), Abdel Aziz Belaid, président du "Front de l'avenir" et Abdul Qadir Bin Qurainah, chef du mouvement Mouvement islamiste al Bina, participent à la course à la magistrature suprême.

Un climat d’incertitude règne quant au sort des élections, car il est difficile de prédire les résultats de ce premier tour, contrairement aux précédents scrutins où le gagnant était connu avant même le dépôt des dossiers de candidature.

En effet, les autorités interdisent tout sondage d'opinion sur les élections, qui sont organisées pour la première fois par une autorité électorale indépendante à la place du ministère de l'Intérieur. Les résultats préliminaires seront annoncés, vendredi, avant la publication des résultats définitifs une semaine plus tard par le Conseil de la Cour constitutionnelle.

Les observateurs estiment que le plus important challenge de ce scrutin est le taux de participation face au rejet des militants de l'opposition et du mouvement populaire qui considèrent ces élections comme étant “un moyen pour que le système se renouvelle lui même”. En face, le scrutin est jugé impératif pour surmonter la crise qui persiste depuis le début du soulèvement populaire le 22 février dernier.

Dans ce contexte, les protestations de rejet des élections se sont poursuivies, jusqu'à jeudi soir, dans la capitale et dans d'autres régions, dont la région tribale habitée par les Berbères, tandis que d'autres marches en faveur du scrutin ont été organisées dans d’autres provinces.

Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a appelé, mercredi, les électeurs à voter en masse pour sortir de la crise dans laquelle “le pays n'a aucun intérêt”.

De son côté, le chef d'état-major, le lieutenant-général Ahmed Gaïd Salah, a affirmé que de strictes instructions ont été adressées aux différents services de sécurité pour assurer le bon déroulement du processus électoral. Il a également mis en garde contre toute entrave à ce scrutin car toute infraction sera punie par la loi.

Il y a deux jours, 19 personnalités politiques ont appelé les anti-scrutin à préserver l’aspect pacifique du mouvement populaire dans le pays afin d’éviter les heurts avec ceux qui souhaitent voter.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın