Le Zimbabwe vend ses animaux sauvages menacés par la sécheresse
Le président Robert Mungabé a déclaré un état de désastre national à cause d'une sécheresse très sévère, le ministre de l'Environnement a estimé que le pays peut donc "exporter et vendre plus d'éléphants et d'autres animaux à ceux qui sont disposés à prendre soin d'eux"

Tunis
AA/Tunis
"Dévasté par une très sévère sécheresse, le Zimbabwe, déjà enlisé dans une crise économique infernale, a mis en vente sa faune sauvage", rapporte le site Slate Afrique.
Les potentiels acheteurs "capables d’acquérir et de prendre soin d’animaux sauvages" sont invités à se manifester auprès des autorités zimbabwéennes depuis le début du mois de mai dernier, précise la même source.
La procédure est simple, il suffit de remplir un dossier de candidature à envoyer à l'agence nationale qui gère les parcs nationaux (Zimparks), le coût de l'opération est de 50 dollars, note encore le site, qui précise toutefois que le dépôt d'un dossier de candidature ne donne pas forcément la garantie d’acquérir un animal.
Le Zimbabwe n'a pas identifié une espèce en particulier pour son opération de vente, des lions, des impalas, des zèbres, des éléphants et des rhinocéros sont en vente, précise "Slate Afrique" citant le quotidien local The Herald.
Le site rappelle, par ailleurs, que la mise en vente de certaines espèces, comme les rhinocéros ou les pangolins, entre en contradiction avec les moratoires sur la vente d'espèces sauvages imposés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES).
Justifiant la mise en vente d'une partie de la faune sauvage du pays, les autorités zimbabwéennes ont évoqué "l'incapacité de l'écosystème national à accueillir un large nombre d'animaux".
"Nous pouvons donc exporter et vendre plus d'éléphants et d'autres animaux à ceux qui sont disposés à prendre soin d'eux", avait déclaré le ministre de l'Environnement, Oppah Muchinguri, en janvier 2016, cité par la même source.
Le Zimbabwe vit sa pire sécheresse depuis 24 ans, les pluies ne sont pas prêtes de tomber dans un proche futur, rapportait le site "Africanews" en mai dernier. Il a ajouté que cette situation a conduit le président Robert Mungabé à déclarer un état de désastre national.
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