AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

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Le vice-président de la République d’Afrique du Sud, Paul Mashatile, a salué jeudi à Istanbul la Türkiye comme un partenaire naturel et stratégique de son pays, appelant à une coopération renforcée dans les domaines énergétique, industriel et technologique.

S’exprimant à la faveur de la présentation de l'Afrique du Sud, tenue en marge du Forum d’Affaires et économique Türkiye — Afrique, organisé par le Conseil turc des relations économiques extérieures (DEIK) en coordination avec l’Union africaine, Mashatile a remercié la Türkiye pour son hospitalité et pour ses efforts constants visant à rapprocher les milieux d’affaires des deux pays.

Il a souligné que le Conseil d’affaires Türkiye — Afrique du Sud constitue aujourd’hui « une plateforme essentielle pour le dialogue, la coopération et le développement de nouvelles opportunités ».
Le vice-président a rappelé avoir coprésidé en début de semaine à Ankara la première réunion de la Commission mixte Türkiye — Afrique du Sud, marquée par la signature d’un mémorandum d’accord sur la coopération dans les zones franches, visant à stimuler les investissements et à créer de nouveaux canaux d’exportation.

Évoquant les investissements turcs dans son pays, il a cité l’exemple du groupe Arcelik, propriétaire de la marque sud-africaine Defy, qui emploie aujourd’hui plus de 2 700 personnes et s’impose comme le plus grand fabricant d’électroménager d’Afrique subsaharienne.
Le volume des échanges bilatéraux a atteint 2 milliards de dollars en 2024, a-t-il précisé, exprimant l’ambition d’aller bien au-delà de ce seuil grâce à des projets conjoints dans les secteurs automobile, énergétique, minier et pharmaceutique.

Mashatile a par ailleurs mis en avant la résilience de l’économie sud-africaine, dont la croissance devrait atteindre 1,6 % en 2025, portée par la reprise de la production manufacturière et la stabilisation de l’approvisionnement énergétique. Il a invité les entreprises turques à investir dans les énergies renouvelables, les technologies vertes, l’innovation industrielle et la formation professionnelle, piliers selon lui d’une « croissance inclusive et durable ».

Prenant la parole à son tour, la ministre sud-africaine de la Défense et des Anciens Combattants, Angie Motshekga, a insisté sur la nécessité de passer du dialogue à l’action, en bâtissant des partenariats concrets dans les secteurs de la défense, de l’aéronautique, de l’énergie, du textile et de la transformation agricole.
Elle a qualifié la Türkiye de hub stratégique pour les exportations africaines vers l’Europe et l’Asie, estimant que les deux pays partagent « une vision commune fondée sur l’innovation, la diversification et la création de valeur ajoutée ».

Les deux responsables ont réaffirmé que la coopération turco — sud-africaine, fondée sur la réciprocité et le respect mutuel, représente un levier essentiel pour promouvoir une industrialisation africaine autonome, soutenue par des investissements durables et un transfert de technologies.