Le Tchad et la Centrafrique préoccupés par la sécurité transfrontalière

Cameroon
AA/Peter Kum
La question de la sécurité transfrontalière entre la Centrafrique et le Tchad a été au centre d'un entretien entre le président centrafricain Faustin Touadéra et le ministre tchadien de la Défense, a annoncé mardi la présidence centrafricaine
« La sécurité frontalière et le renforcement des relations bilatérales entre la République du Tchad et la République Centrafricaine » étaient au centre de discussions lors d’une réunion lundi à Bangui, entre le président centrafricain et une délégation tchadienne conduite par le ministre de la Défense, Daoud Yaya Brahim, a précisé la présidence dans un communiqué.
A la sortie de cette audience, la délégation tchadienne a annoncé à la presse que les discussions ont aussi porté sur "la mise en œuvre de la dernière commission mixte".
Elle concerne notamment "l’ouverture des deux frontières pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre ces deux pays de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac)".
Fin mai dernier, des incidents à la frontière tchado-centrafricaine ont tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins.
Tout était parti d’affrontements qui avaient opposé les forces centrafricaines, et leurs « alliés » russes, à des rebelles près de la frontière entre les deux pays.
L’armée centrafricaine et ses alliés russes avaient tué un militaire tchadien et cinq autres avaient été faits prisonniers, selon un bilan officiel.
Le chef de la diplomatie tchadienne Chérif Mahamat Zene avait dans un communiqué, accusé l’armée centrafricaine d’avoir exécuté froidement les cinq prisonniers.
Il avait dénoncé "un crime de guerre d’une gravité extrême" et une "attaque meurtrière préméditée et planifiée" (…) qui "ne sauraient rester impunis".
Côté centrafricain, on avait tenté de calmer le jeu. Le porte-parole de la présidence Albert Yaloké Mokpemé avait regretté un "incident malheureux".
Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui, avait parlé d’échanges de tirs à la frontière des deux pays, qui avaient "malheureusement provoqué des morts côté centrafricain et tchadien".
Il avait assuré que son pays reste disposé à collaborer "avec le Tchad pour la sécurisation des frontières commune".