Le Rwanda s’explique sur son absence du sommet tripartite initialement prévu à Luanda
- Un sommet tripartite entre les présidents Tshisekedi, Kagame et Lourenço, prévu dimanche 15 décembre, a été annulé

Goma
AA/ Goma (RDC)/ Grady Katsuva
Le Rwanda s’est expliqué, dans un communiqué, sur son absence du sommet tripartite initialement prévu à Luanda (Angola) ce 15 décembre, entre le président rwandais Paul Kagame, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et le président angolais, João Lourenço.
« Lors de la réunion ministérielle qui s’est tenue à Luanda le 14 décembre 2024 le Rwanda et la République démocratique du Congo ne sont pas parvenus à un consensus sur un engagement en faveur de pourparlers directs avec le groupe rebelle congolais M23, en vue d'une solution politique au conflit qui sévit dans l'est de la RDC », indique le communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le Rwanda suppose que ce sommet n'aurait donc pas abouti à un accord, exprimant toutefois sa volonté de participer à un sommet « qui pourrait adopter une approche sérieuse et concrète pour résoudre les questions en suspens une fois pour toutes ».
Le sommet tripartite initialement prévu dimanche, a été annulé. Cette rencontre, qui devait se tenir sous l'égide du médiateur du conflit qui mine l'est de la RDC depuis trois ans, le président angolais João Lourenço, avait pour objectif de mettre un terme aux hostilités entre les forces armées congolaises et le mouvement rebelle M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa et des rapports des Nations unies- des accusations que le Rwanda a toujours réfutées.
Selon la présidence congolaise, qui s'est exprimée dans un communiqué, « l’annulation de cette tripartite est causée par le refus de la délégation rwandaise de prendre part à ladite rencontre censée mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC par le retrait des troupes du Rwanda des zones congolaises ».
Dans l'est de la République Démocratique du Congo, plusieurs cessez-le-feu et trêves ont été annoncés, mais tous ont été violés. Fin juillet, un nouvel accord a été signé après deux ans et demi de combats. Cependant, cet accord a déjà été mis à mal par une attaque du groupe rebelle M23 et des affrontements réguliers avec les forces armées congolaises.