Le président égyptien reçoit le président du Parlement libyen et appelle à un règlement politique global
- Abdel Fattah al-Sissi a rencontré Aguila Saleh à Al-Alamein, pour discuter des derniers développements en Libye, selon un communiqué officiel

Libyan
AA / Le Caire, Égypte – Istanbul / Hussien Elkabany, Muetaz Wannes et Rania Abu Shamala
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu samedi le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, soulignant la nécessité d’unir les efforts pour parvenir à un règlement politique global de la crise libyenne.
La rencontre s’est tenue dans la ville d’Al-Alamein, au nord-ouest de l’Égypte, selon un communiqué de la présidence égyptienne.
Elle intervient quelques jours après une autre réunion organisée dans la même ville, le 30 juin, entre al-Sissi et le commandant des forces de l’Est libyen, Khalifa Haftar.
Lors de l’entretien avec Aguila Saleh, le président égyptien était accompagné de son chef des renseignements, le général de division Hassan Mahmoud Rashad. Les discussions ont porté sur les derniers développements de la situation en Libye, précise le communiqué.
Al-Sissi a réaffirmé "la position constante de l’Égypte en faveur de la Libye et de ses institutions nationales", insistant sur "l’importance de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays".
Il a également souligné "la nécessité de conjuguer les efforts pour parvenir à un règlement politique global", en vue d’organiser dans les plus brefs délais des élections présidentielle et législatives simultanées, "conformes aux aspirations du peuple libyen pour la stabilité, la sécurité et une vie digne".
Al-Sissi a réaffirmé "l’engagement de l’Égypte à poursuivre ses efforts et sa coordination avec tous les frères libyens et les parties internationales concernées". Cet engagement, a-t-il souligné, "découle de la conviction que la stabilité de la Libye sœur est indissociable de celle de l’Égypte, tant sur les plans politique que sécuritaire".
Le président égyptien a également exprimé "l’intérêt de l’Égypte pour la reconstruction de la Libye", se disant prêt à "participer activement à ce processus et à y transférer l’expertise égyptienne en matière de développement".
De son côté, Aguila Saleh a salué "les relations historiques et fraternelles entre l’Égypte et la Libye", ainsi que "le rôle du président al-Sissi et des institutions égyptiennes dans le soutien à l’unité de la Libye et à la cohésion de ses institutions nationales".
Il a affirmé que ce soutien représente "un pilier essentiel pour restaurer la sécurité, renforcer la stabilité et faire avancer la transition vers l’organisation des prochaines échéances électorales".
La Libye reste aujourd’hui divisée entre deux administrations rivales : l’une, dirigée par Abdul Hamid Dbeibeh à Tripoli, contrôle l’ouest du pays ; l’autre, nommée par la Chambre des représentants début 2022 et dirigée par Osama Hammad, est basée à Benghazi et gouverne l’est ainsi qu’une grande partie du sud.
Les Nations unies poursuivent leur médiation pour unifier les institutions et permettre la tenue d’élections nationales dans le pays.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba