Politique, Afrique

Le président tunisien : "Nous ne sommes pas partisans du chaos ou de la violation de la légitimité"

Lors d'une cérémonie de rupture du jeûne dans une académie militaire au nord-est de Tunis

Mourad Belhaj  | 16.05.2020 - Mıse À Jour : 17.05.2020
Le président tunisien : "Nous ne sommes pas partisans du chaos ou de la violation de la légitimité"

Tunisia

AA / Tunisie / Adel Thebti 

Le président tunisien Kais Saied a déclaré vendredi : "Nous n’avons pas été et ne serons pas partisans du chaos ou partisans de la déviation de la légitimité, mais c'est le droit de tout citoyen d'exiger que la légalité rencontre la légitimité populaire".

C’est ce qui ressort du discours de Kais Saied lors d'une cérémonie de rupture du jeûne, tenue vendredi, à l'Académie militaire de de Fondouk Jedid, dans le gouvernorat de Nabeul (nord-est), à laquelle ont participé le ministre de la Défense nationale, Imad Hazgui, et le commandant (directeur) de l'Académie militaire, ainsi que des membres du Conseil suprême des armées et des étudiants de l'Académie, selon un communiqué de la présidence tunisienne.

Et Saied d’ajouter : " partager la rupture du jeûne avec les agents des institutions militaires et sécuritaires n’est pas une introduction à quoi que ce soit comme le supposent certaines parties", soulignant son attachement au respect de la légalité et de la loi comme référence, précisant que "seule une loi peut en changer une autre".

Des appels à une "révolution de la faim" avaient circulé, il y a deux semaines, sur les réseaux sociaux, et certains analystes ont affirmé que des partisans de Kais Saied font partie de ceux qui appellent à cette "révolution", car ils considèrent que le gouvernement ne représente pas la politique du président.

Lors d'un discours tenu lundi dernier lors de l'inauguration d'un hôpital militaire de campagne, offert par le Qatar, dans la ville de Kebili, dans le sud-ouest du pays, Saied avait critiqué la vie politique dans son pays, s'engageant à éliminer la "misère" politique et sociale.

Le président tunisien avait alors déclaré que "la misère que nous vivons aujourd'hui n'a d'égal que la misère politique".

"Mais nous éliminerons la misère sociale en même temps que la misère politique dans laquelle nous vivons", a-t-il ajouté.

Il a ensuite poursuivi, affirmant qu'il "respectera la légitimité qui doit exprimer la volonté du peuple tunisien souverain ".

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