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Le Parlement marocain approuve une loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes

Mona Saanouni  | 14.02.2018 - Mıse À Jour : 14.02.2018
Le Parlement marocain approuve une loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes

Morocco

AA/Rabat / Mohammed Tahiri

Le Parlement marocain a approuvé, mercredi, le projet de loi sur "la lutte contre les violences faites aux femmes".

Selon le correspondant d'Anadolu, les députés se sont prononcés, mercredi lors d'une séance publique en faveur du projet de loi. Sur un total de 223 députés présents au Parlement, 168 l'ont approuvé et 55 s'y sont opposés.

Pour être voté, un projet de loi requiert la présence de la moitié des députés dont le nombre est 395 et n'est approuvé que si 50% des voix lui sont favorables.

Avant d'être voté par la Chambre des Représentants, le projet de loi sur la lutte contre les violence faites aux femmes avait été approuvé par la Chambre des Conseillers et ce le 30 janvier.

Dans un discours prononcé lors de la séance de vote sur le projet de loi, la ministre marocaine de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social, Bassima Hakkaoui, a déclaré que "ceci est l'un des moments les plus marquants du processus de construction d'un Etat de droit".

"C'est un tournant dans l'histoire de notre traitement institutionnel de la question de la lutte contre les violences faites aux femmes", a-t-elle ajouté.

"L'approche juridique demeure insuffisante dans la lutte contre la violence faite aux femmes", a affirmé Hakkaoui avant d'appeler "à l'adoption d'un plan d'action global impliquant tous les acteurs concernés dans la lutte contre la violence faite aux femmes".

La loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes sera la première législation au Maroc, qui vise à combattre la violence faite aux femmes et ce dès son entrée en vigueur soit immédiatement après sa publication dans le Journal officiel.

La loi stipule l'incrimination de certains actes considérés comme étant une violence faite aux femmes, tels que le mariage forcé et le désengagement des nécessités de la famille à savoir la pension alimentaire, le logement...

La définition de harcèlement sexuel punissable par la loi a été élargie à d'autres agissements et les peines y afférentes ont été augmentées dans le cadre de cette loi.

Leila Rhiwi, représentante d'ONU Femmes au Maroc, avait déclaré, en novembre dernier, que quelques 6 millions de femmes et de jeunes filles marocaines ont été victimes de violences, soit 62% des femmes marocaines.

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