AA / Khartoum / Behram Abdelmunim

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé, ce jeudi, les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) d'avoir attaqué l'ambassade indienne à Khartoum.

Le ministère a déclaré par voie de communiqué : "Les violations des rebelles des FSR contre les ambassades et les missions diplomatiques se poursuivent sans aucun égard pour la trêve déclarée ou au droit international".

Le communiqué a également fait savoir que "Le ministère des Affaires étrangères condamne, à cet égard, l'attaque des forces rebelles contre l'ambassade indienne à Khartoum, la prise d'assaut du bureau de l'ambassadeur et le pillage des objets de valeur".

“Les forces rebelles ont attaqué à plusieurs reprises le siège d'organisations internationales et les résidences des diplomates“, a précisé la diplomatie soudanaise.

Et d’ajouter que “Le ministère des Affaires étrangères condamne également avec la plus grande fermeté les crimes de violences sexuelles, de harcèlement et de viols commis par les forces rebelles contre plusieurs employées d'organisations d'aide humanitaire“.

Selon le ministère soudanais, "Les violations des forces rebelles continuent en occupant les laboratoires centraux et les hôpitaux publics, les vidant des patients, ce qui menace la santé publique et prive des citoyens innocents des soins et des médicaments".

“Le ministère des Affaires étrangères espère que la communauté internationale prononce les condamnations qui s’imposent pour ce comportement criminel, et continue de faire pression sur les dirigeants des forces rebelles pour qu'ils arrêtent la guerre, se retirent des hôpitaux et des zones résidentielles et remettent à la direction légitime aux forces armées“, ajoute le communiqué.

Jusqu'à 09 h 48 (GMT), les Forces de soutien rapide n’avaient encore émis aucun commentaire, mais habituellement, ils se contentent d’échanger des accusations similaires avec l'armée, et ce, depuis le début des affrontements entre les deux parties qui secouent le pays depuis le 15 avril à ce jour.

Les Forces de soutien rapide (RSF) ont été créées en 2013 pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest), avant d’assumer d’autres missions plus tard, comme notamment la lutte contre l'immigration clandestine à travers les frontières et le maintien de la sécurité du pays.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.