Afrique

Le directeur de cabinet du Président gabonais Ali Bongo, libre après une garde à vue à Paris

Accrombessi a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "corruption d’agent public étranger", libéré seulement après que l'ambassade gabonaise a invoqué son immunité diplomatique.

04.08.2015 - Mıse À Jour : 04.08.2015
Le directeur de cabinet du Président gabonais Ali Bongo, libre après une garde à vue à Paris

AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo a été placé en garde à vue à Paris dans le cadre d'une enquête pour "corruption d’agent public étranger", avant d'être libéré au bout de quelques heures, a appris Anadolu de source officielle.

La police judiciaire de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a déclaré avoir procédé à l'arrestation d'Accrombessi, lundi à l'aéroport de Roissy, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion à destination de Libreville.

Il a pu être libéré dans la nuit du lundi au mardi, après que l'ambassade de Gabon en France a envoyé une lettre au ministère français des Affaires étrangères, pour invoquer l'immunité diplomatique d'Accrombessi. L'ambassade a fait savoir au Quai d'Orsay que le responsable gabonais était en "mission officielle" à Paris du 19 juillet au 5 août.

Le directeur de cabinet de Bongo a dû s'expliquer, pendant le laps de temps qu'a duré son arrestation, sur un contrat conclu, en 2005, entre la société française d'uniformes militaires, Marck, et le ministère de l'Intérieur gabonais, pour un montant de 7 millions d'euros, rapporte Le Monde.

Accrombessi aurait pu être "corrompu" par Marck qui cherchait à assurer sa présence au Gabon, selon l'hypothèse avancée par l'OCLCIFF, rapportée également par le journal français.

De son côté, la mission Tracfin, service de renseignement rattaché au ministère français des Finances, a déclaré, selon la même source, avoir eu des soupçons sur un virement de plus de 300 000 euros, émis en 2006, par la société Marck vers un compte établi à Monaco géré par l'homme d'affaires d'origine malienne, Seydou Kane, un proche de Maixent Accrombessi. 

Accrombessi aurait, par ailleurs, touché deux millions d'euros, directement sur le compte monégasque de la société AIKM, gérée par lui-même, à travers six virements, toujours émis par Marck, selon l'enquête de Tracfin.

 
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın