Le dialogue inter-togolais peine à voir le jour
-Aucune déclaration officielle n'a été faite sur les raisons de la non tenue du dialogue dans les délais convenus par la médiation soit du 23 au 26 janvier.

Togo
AA/ Lomé/ Alphonse Logo
Annoncé du 23 au 26 janvier par le président guinéen Alpha Condé, le dialogue togolais visant à apaiser la crise et à rapprocher les différentes parties prenantes, peine encore à voir le jour.
Aucune déclaration officielle n'a été faite ni par l'opposition ni par Lomé concernant les causes de ce blocage.
Contacté par Anadolu à l’expiration de ce délai, l'opposition renvoie la balle au pouvoir qui doit, selon elle, "prendre l’initiative du dialogue".
Interrogée à ce sujet par Anadolu, Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition a déclaré que c'est au gouvernement de répondre à cette question et de dire "pourquoi le dialogue ne s’est pas ouvert" dans les délais convenus par la médiation assurée par Alpha Condé.
De son côté le pouvoir s'abstient de tout commentaire sur la question.
La presse locale évoquait vendredi, une possibilité de peaufiner les préalables du dialogue lors du double sommet (UA et Cédéao-Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) prévu demain samedi à à Addis Abeba.
L’opposition semble, pour sa part, désespérer de trouver un terrain d'entente avec les autorités d'autant qu'elle a observé quelques semaines de répit sans grandes mobilisations pour donner toutes les chances aux pourparlers de voir le jour. Face à ce blocage,elle a annoncé de nouvelles manifestations, du 31 janvier au 03 février prochain.
En prélude à ces nouvelles manifestations, la coalition de l'opposition a publié un nouveau mémorandum sur les derniers développements de la situation politique togolaise réaffirmant sa disponibilité au dialogue "pour négocier le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir".
Elle y réaffirme son attachement au rétablissement de la constitution de 1992, sa principale revendication depuis le 19 août 2017.
"Ce que les Togolais exigent désormais, c’est le rétablissement des conditions d’une vie démocratique normale telles qu’elles avaient été définies par la Constitution originelle approuvée à près de 98% par le peuple lors du référendum du 27 Septembre 1992", souligne le mémorandum publié sur le site du parti Alliance Nationale pour le Changement de Jean Pierre Fabre, chef de file de l'opposition..
L'opposition estime dans le même texte que "le retour à la Constitution originelle de 1992 doit nécessairement s’accompagner de discussions sur les conditions du départ de l’actuel chef de l’Etat qui a déjà exercé plus de deux mandats et de la mise sur pied de structures législatives et exécutives de transition chargées de mettre en œuvre les autres points de la plateforme revendicative, notamment : la révision du cadre électoral y compris l’instauration du droit de vote pour les Togolais de l’étranger, le déverrouillage des Institutions de la République, et l’organisation des élections législatives, locales et présidentielles totalement libres, transparentes et démocratiques".
Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine et médiateur dans la crise togolaise avait annoncé le 16 Janvier dernier en marge d’une rencontre avec l’opposition togolaise, qu'un dialogue devariat réunir les deux parties du 23 au 26 janvier.
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