Le Conseil constitutionnel en réunion pour statuer sur la démission de Bouteflika
Selon l'Agence de presse algérienne officielle (APS)

Algeria
AA / Alger / Abdel Razek Abdallah
Le Conseil constitutionnel algérien est entré en réunion, mercredi, pour statuer sur la démission de Bouteflika et la vacance du poste de président de la République, a annoncé l'agence de presse algérienne officielle (APS).
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé sa démission, mardi soir, après plus d'un mois et demi de manifestations réclamant le départ de son régime et un appel renouvelé de l'armée à se retirer immédiatement.
Cette réunion s'est tenue conformément à l'article 102 de la Constitution algérienne, relatif à la vacance du poste de président de la République après une démission ou le décès du Président.
Selon cet article, "en cas de démission ou de décès du président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la présidence de la République".
La loi et la Constitution algériennes ne prévoient aucun délai pour statuer sur le sujet. Des observateurs affirment, toutefois, qu'une décision pourrait être annoncée dans les heures à venir compte tenu de la situation du pays et la fin effective du 4e mandat de Bouteflika le 28 avril 2019.
Selon l'article 102 de la Constitution algérienne, "quand l’état d’empêchement est déclaré par le parlement, il charge le président du Conseil de la Nation des fonctions de chef de l’État intérimaire, dont les attributions sont extrêmement verrouillées".
"Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l'Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle une élection présidentielle est organisée, sachant que le chef de l'Etat, ainsi désigné, ne peut pas être candidat à la présidence de la République".
Depuis l'annonce de la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat, le 10 février dernier, l'Algérie vit au rythme de manifestations quasi quotidiennes exprimant le refus d'un cinquième mandat pour Bouteflika, au pouvoir depuis 1999.
Les Algériens ont également réclamé le départ de toutes les figures incarnant le régime Bouteflika, dont le chef d’état-major, le président du Sénat et le Premier ministre Bedoui.