AA / Istanbul / Seyit Kurt

Le secrétaire général de l'ONU a exprimé jeudi sa « vive préoccupation » face aux informations faisant état d'atrocités de masse et de graves violations des droits de l'homme à El-Fasher, au Soudan, ajoutant que la violence s'aggrave également dans la région du Kordofan.

Dans un message publié sur le réseau social américain X, Antonio Guterres a appelé à la cessation immédiate des hostilités, alors que les combats s'intensifient entre les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

« Il faut couper l'acheminement des armes et des combattants en provenance de l'extérieur », a-t-il déclaré, soulignant que l'aide humanitaire doit pouvoir « parvenir rapidement aux civils qui en ont besoin ».

Le chef de l'ONU a exhorté les deux parties à prendre des « mesures concrètes et rapides » en vue d'un règlement négocié afin d'éviter une nouvelle détérioration de la situation.

- Escalade du conflit au Soudan

Le 26 octobre, les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle d'El-Fasher, capitale de l'État du Darfour-Nord, et y ont perpétré des massacres, selon des organisations locales et internationales. Cette offensive a suscité des avertissements quant au risque d'aggraver la partition géographique du pays.

Suite à la prise d'El-Fasher par les FSR, les affrontements entre le groupe rebelle et l'armée soudanaise se sont étendus à de nouveaux fronts, notamment dans les États du Kordofan, au centre et au sud.

Sur les 18 États du Soudan, les FSR contrôlent désormais les cinq États de la région du Darfour, à l'exception de quelques zones du nord du Darfour-Nord encore sous contrôle militaire. L'armée soudanaise continue de dominer la plupart des 13 autres États, répartis dans les régions du sud, du nord, de l'est et du centre, y compris la capitale, Khartoum.

Ce conflit sanglant entre l'armée et les FSR, qui a débuté en avril 2023, a fait des milliers de morts et des millions de déplacés.

*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz