Le Burkina Faso veut rétablir la peine de mort
- Pour les infractions telles que la haute trahison, les actes de terrorisme, les actes d'espionnage
Ankara
AA / Ouagadougou / Dramane Traoré
Le gouvernement du Burkina Faso, pays qui a aboli la peine de mort en 2018, a annoncé jeudi, l’adoption en conseil des ministres d’un projet de loi portant code pénal qui rétabli la peine de mort, a-t-on appris de source officielle.
Selon un communiqué de la présidence burkinabè, le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Edasso Rodrigue Bayala a indiqué que "l'adoption de ce projet de loi s'inscrit dans la dynamique des réformes globales du secteur pour une justice qui répond aux aspirations profondes du peuple".
"En termes d’innovations majeures, ce projet de code pénal rétablit la peine de mort pour un certain nombre d'infractions que sont la haute trahison, les actes de terrorisme, les actes d'espionnage, entre autres", a écrit la présidence burkinabè.
Le projet de code pénale consacre également que toute personne reconnue coupable de la promotion de pratiques homosexuelles et assimilées soit sanctionnée principalement à exécuter des travaux d’intérêt général.
Pour les crimes économiques comme les détournements et les actes de corruption, les sanctions peuvent aller jusqu'à l'emprisonnement à vie lorsque le montant détourné ou l’objet de l'infraction est supérieur ou égal à 5 milliards FCFA (8,9 millions de dollars), selon le ministre.
La dernière exécution à la suite d’une condamnation à la peine de mort au Burkina Faso remonte à 1988.
Avant de rentrer en vigueur, le projet de code pénal doit passer à l’Assemblée Législative de Transition pour le vote des députés. La période de ce vote n’est pas encore déterminée.
