Burkina Faso
AA / Ouagadougou / Dramane Traoré
Le Groupe d’Action Financière (GAFI) a retiré de sa liste grise le Burkina Faso, en raison des progrès réalisés par le pays dans le renforcement des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a annoncé vendredi le ministère burkinabè en charge des Finances.
« Le Burkina Faso sort de la liste grise du Groupe d'Action Financière (GAFI). Décision actée ce jour, 24 octobre 2025, à Paris, par la plénière du Groupe d'Action Financière (GAFI). Une victoire du sérieux, de la transparence et de la souveraineté ! », a écrit le ministère burkinabè de l’Économie et des Finances dans une note.
Saluant la volonté politique au plus haut niveau et le travail « formidable » des départements ministériels, le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a déclaré qu’« ensemble, nous avons démontré que le travail, la transparence et la solidarité sont les véritables leviers de la souveraineté et de la confiance retrouvée ».
Les évaluations réalisées entre 2017 et 2021 par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) avaient relevé des insuffisances dans le dispositif juridique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).
Dans un entretien accordé à l’Agence d’information du Burkina (AIB), le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a expliqué qu’en 2021, le Burkina Faso avait été inscrit sur la liste grise du GAFI en raison de « défaillances stratégiques » dans son système de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Depuis lors, le pays a entrepris un vaste plan d’action comprenant 37 mesures à exécuter avant sa sortie définitive, rappelle le ministre.
Le ministre a souligné que la décision du GAFI de retirer le Burkina Faso de sa liste grise comporte plusieurs avantages économiques directs, notamment le renforcement de la confiance des investisseurs internationaux et l’amélioration de la notation souveraine du pays.
« Aujourd’hui, cette sortie renforce la crédibilité du système financier national et améliore la capacité du Burkina à mobiliser des ressources sur les marchés financiers à des conditions plus favorables », a précisé Nacanabo.
Sur le plan diplomatique, le ministre a indiqué que cette évolution « contribue à renforcer les relations bilatérales et multilatérales du Burkina Faso avec ses partenaires ».
En 2024, le Burkina Faso avait adopté une loi renforçant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), ainsi que contre la prolifération des armes de destruction massive.
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