Afrique

Le Burkina Faso libère huit employés d'ONG détenus depuis octobre pour espionnage

- Cette libération intervient plusieurs mois après que les autorités ont révoqué les agréments de dizaines d'ONG internationales

Andrew Wasike  | 05.12.2025 - Mıse À Jour : 05.12.2025
Le Burkina Faso libère huit employés d'ONG détenus depuis octobre pour espionnage

Nayrobi

AA / Nairobi / Andrew Wasike

Huit travailleurs humanitaires liés à l'Organisation internationale pour la sécurité des ONG (INSO) ont été libérés vendredi au Burkina Faso. Le groupe a confirmé que les personnes arrêtées en octobre pour espionnage avaient désormais été libérées.

Les travailleurs avaient été détenus pendant plusieurs semaines par la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, qui les accusait d'être impliqués dans des activités jugées sensibles pour la sécurité nationale.

L'INSO a confirmé leur libération vendredi, se félicitant du retour en toute sécurité des personnes détenues et saluant le soutien qui a contribué à obtenir leur libération.

Parmi les huit personnes figuraient un ressortissant français, un citoyen tchèque, une ressortissante franco-sénégalaise et plusieurs membres du personnel humanitaire burkinabé.

Ils ont été arrêtés lors d'une vaste opération menée dans la capitale contre des personnes soupçonnées par la junte de collecter ou de transmettre des informations confidentielles.

Ces détentions avaient suscité l'inquiétude de la communauté humanitaire, qui dépend fortement des services de coordination de la sécurité de l'INSO dans un contexte de violences armées généralisées au Burkina Faso.

Les agences d'aide humanitaire et les missions diplomatiques avaient discrètement demandé des éclaircissements sur leur statut et exhorté les autorités à respecter les procédures légales.

En juillet, la junte qui a pris le pouvoir lors du coup d'État de septembre 2022 a retiré l'autorisation d'opérer à 21 organisations non gouvernementales, dont l'INSO, basée aux Pays-Bas, accusant certains groupes de porter atteinte à la sécurité de l'État.

Cette décision a contraint plusieurs partenaires humanitaires à réduire leurs activités alors même que la violence et les déplacements de population s'intensifiaient dans tout le pays.

Les responsables burkinabés n'ont pas donné de détails sur les raisons qui ont motivé la décision de libérer le groupe, se contentant d'indiquer que l'enquête avait suivi son cours.

Le Burkina Faso a imposé des contrôles plus stricts aux groupes internationaux depuis la prise du pouvoir par Traoré, accusant fréquemment les acteurs extérieurs d'ingérence.

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh

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