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L'autorité intérimaire en Libye exige les résultats de l'enquête sur des soupçons de corruption

- Le nouveau Conseil présidentiel et le gouvernement désigné, ont adressé cette requête à un Comité d'experts des Nations Unies.

Majdi Ismail  | 03.03.2021 - Mıse À Jour : 03.03.2021
L'autorité intérimaire en Libye exige les résultats de l'enquête sur des soupçons de corruption

Libyan

AA/ Libye

Le nouveau pouvoir exécutif en Libye a demandé, mardi, à un Comité d'experts des Nations Unies de divulguer rapidement les résultats de son enquête sur les « soupçons de corruption » lors des élections de la nouvelle autorité intérimaire, par les membres du Forum de dialogue politique libyen.

Dimanche, l'Agence France Presse (AFP) avait rapporté que des experts des Nations Unies ont révélé, dans un rapport présenté au Conseil de sécurité, qu’au moins trois membres du Forum du dialogue politique libyen auraient reçus des pots-de-vin dans le cadre du processus d'élection de l'autorité exécutive intérimaire en Libye.

Le nouveau Conseil présidentiel et le gouvernement désigné, ont déclaré dans un communiqué : « Nous appelons le Comité d'experts des Nations Unies à accélérer la révélation des résultats des investigations et de l'enquête momentanée qu'il a menée sur les « soupçons de corruption » lors de la réunion du Forum de dialogue politique libyen ».

Le 5 février, le Forum avait élu, sous les auspices des Nations Unies, une nouvelle autorité exécutive intérimaire pour diriger les affaires du pays et préparer les élections législatives et présidentielle du 24 décembre prochain.

L’autorité exécutive a souligné qu’elle ne permettrait pas « aux saboteurs d'exploiter les circonstances actuelles pour faire échouer les résultats du dialogue politique, perturber le processus de réconciliation et d’enrayer les aspirations du peuple à une vie libre et digne ».

Elle a dans ce sens assuré « son engagement total à respecter ses obligations écrites et orales pour lutter contre la corruption et les corrompus et les combattre par tous les moyens légaux et judiciaires», indique le communiqué de la nouvelle autorité exécutive.

« Nous réitérons notre position selon laquelle nous empêcherons toute personne qui s’avère impliquée dans une affaire de corruption, d’assumer une quelconque responsabilité et de la traduire en justice, quelle que soit sa qualité », a fait savoir le nouvel Exécutif.

« Nous avons la volonté de poursuivre notre chemin sur la voie de la réunification des institutions étatiques et de la réconciliation nationale et de redonner le pouvoir au peuple libyen et son droit à l’autodétermination par le biais d'élections libres et transparentes », a-il-ajouté.

Plus tôt mardi, la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a précisé, dans un communiqué, qu'elle ne reçoit pas les rapports du groupe d'experts, y compris le dernier rapport, et qu'elle se trouvait donc dans l’impossibilité de faire des commentaires à ce sujet, soulignant que toute interrogation à cet égard devrait être adressée au Comité des sanctions.

Le groupe d'experts est une entité indépendante et distincte de la mission onusienne et soumet directement ses rapports au Comité des sanctions du Conseil de sécurité, indique le communiqué.

Les Libyens espèrent que l’autorité exécutive intérimaire va contribuer à mettre fin au conflit armé qui dure depuis des années dans ce pays riche en pétrole.

Avec le soutien des pays arabes et occidentaux, la milice de Haftar dispute au gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l'autorité sur le pays.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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