L'Angola renforce ses troupes à la frontière avec la RD.Congo
L'Angola a procédé à des renforts sécuritaires en réponse à une vague de réfugiés congolais fuyant les violences déclenchés dans l'est de la RD.Congo.

Kinshasa
AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa
Le gouvernement angolais a annoncé, mercredi, le renfort des effectifs de police à sa frontière nord avec la République démocratique du Congo (RDC), d’où provenaient plusieurs centaines de réfugiés fuyant les violences dans la province congolaise du Kasaï.
« La police nationale angolaise a intensifié les patrouilles à la frontière avec la République démocratique du Congo afin d'éviter la pénétration de groupes armés sur le territoire national », a déclaré le chef de la police, Ambrosio de Lemos, sur la radio publique angolaise (RNA), captée dans une partie du Kasaï.
Contacté par Anadolu, Lionel Mukendi, coordonnateur de la Nouvelle société civile dans la province du Kasaï, a renseigné que plusieurs milliers de Congolais fuyant les affrontements entre l'armée congolaise et les miliciens de Kamwina Nsapu dans les provinces du Kasaï-central et Lomami traversent depuis mars les frontières congolaises vers l’Angola.
Les violences qui secouent les provinces du Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental et Lomami sont dues à l’assassinat, en août dernier, de Jean-Pierre Mpandi dit Kamwina Nsapu lors d'une opération de police dans la ville de Tshimbulu au Kasaï-central.
Entré en conflit avec les autorités, Mpandi un chef coutumier influent avait appelé, en juin dernier, à une insurrection contre les autorités, responsables selon lui de tracasseries dont étaient victimes les populations du Kasaï-central.
L’assassinat de Kamwina Nsapu a embrasé tout le centre de la République démocratique du Congo qui a basculé dans un cycle de violences mortelles. Ces violences ont fait plus de 400 morts, selon l’ONU qui déplore également la mort de deux de ses experts dans cette région, en mars dernier.
Les violences déclenchées dans cette partie ont également affecté plus d'1 millions et deux cent mille personnes dont des enfants privés de scolarité, d’après les Nations unies.