AA / Ankara / Gokhan Celiker et Zahir Sofuoglu

La Türkiye a condamné l’attaque ayant visé le centre de soutien logistique de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (UNISFA) à Kadugli, capitale de l’État du Kordofan du Sud, dans la région soudanaise d’Abyei.

Cette condamnation a été exprimée dans un communiqué publié lundi par le ministère turc des Affaires étrangères.

Le ministère a présenté ses condoléances aux familles des soldats de la paix bangladais tués dans l’attaque, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

La diplomatie turque a également souligné l’importance de préserver l’unité du Soudan et son intégrité territoriale, réaffirmant son ferme soutien aux efforts visant à parvenir à une solution pacifique au conflit en cours dans le pays.

Samedi, l’armée soudanaise a annoncé la mort de six personnes et la blessure de sept autres dans une attaque menée par trois missiles tirés par un drone appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR), en direction du siège de la mission onusienne à Kadugli. Les FSR ont toutefois nié toute responsabilité dans cette attaque.

Depuis le début de la guerre opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide à la mi-avril 2023, il s’agit de la première attaque visant la mission des Nations unies déployée dans la région d’Abyei, riche en pétrole et disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud.

Kadugli subit un siège imposé par les Forces de soutien rapide et leur allié, le Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord, depuis les premiers mois du conflit, et fait l’objet d’attaques répétées à l’artillerie et par drones, selon des organisations de défense des droits humains.

Ces dernières semaines, les trois États de la région du Kordofan (Nord, Ouest et Sud) ont été le théâtre de violents affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de civils.

La situation humanitaire au Soudan continue de se détériorer en raison du conflit prolongé, né d’un différend entre l’armée et les Forces de soutien rapide autour de l’unification de l’institution militaire, un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et entraîné le déplacement de près de 13 millions de personnes.

*Traduit de l'arabe par Wafae El Baghouani