AA/Tunis/Seif Eddine Ben Mahjoub

Le ministre tunisien du Commerce, Omar El Behi, a déclaré, mardi, que son pays vise à doubler ses exportations vers les pays africains, dans les deux prochaines années, de 1.2 milliard de dollars à 2.4 milliards de dollars par an, d’ici 2020.

Lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale Tunis, portant sur les préparations du Forum économique africain, El Behi a souligné que la valeur des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays de l’Afrique ne dépasse pas les 2% de l’ensemble des échanges commerciaux du pays.

La valeur des échanges avec les pays de l’Union européenne est, cependant, estimée à 75%.

Plusieurs responsables tunisiens ont évoqué, durant les derniers mois, l’intention de renforcer l’accès aux marchés africains prometteurs, qui sont devenus la principale cible des grands pays industrialisés.

Le ministre tunisien a souligné, dans ce contexte, que l’intervalle est très vaste pour le renforcement des exportations vers les pays de l’Afrique.

La Tunisie vise à équilibrer sa balance commerciale déficitaire, ce qui a affecté le cours du dinar par rapport au dollar américain et à l’euro.

En dépit des défis affrontés par le pays au niveau de la production nationale et des industries locales, la Tunisie vise également à augmenter le volume des exportations de 14.4 milliards de dollars à 20.6 milliards de dollars, d’ici 2020.

Et El Behi de poursuivre que « le Forum économique africain revêt d’une grande importance dans la concrétisation de la Stratégie d’investissement en Afrique ».

Participeront à ce Forum 200 acteurs économiques africains, dont des ministres, des hommes d’affaires et des chefs d’entreprises de la finance mondiale.

Le ministère tunisien du Commerce organise, en collaboration avec le secteur privé, le Forum économique africain, les 24 et 25 avril courant, en présence de 800 participants issus de 38 pays africains.

Le Forum discutera des secteurs économiques prioritaires dans le continent africain, dont le secteur de la Construction et des travaux publics, de l’enseignement supérieur, de la santé et des technologies de l’information.