AA / Tunis / Adel Al-Thabti

La Tunisie a appelé, mercredi, les pays islamiques à unir leurs efforts pour prendre des mesures urgentes contre les violations israéliennes en Palestine.

C'est ce qui ressort du discours du ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar, lors de la réunion d'urgence du Comité exécutif à composition non limitée du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique, à Djeddah, en Arabie Saoudite, selon un communiqué publié par le ministère tunisien des Affaires étrangères.

"L'un de nos devoirs les plus inébranlables aujourd'hui en tant que pays islamiques... est d'unir nos efforts dans une action urgente au niveau des Nations Unies et de la Cour pénale internationale pour condamner ces violations israéliennes flagrantes du droit international et du droit humanitaire. Nous exigeons leur cessation immédiate", a-t-il déclaré.

Il a estimé que le silence face à ce qu'il a qualifié de "génocide" était devenu un "crime qualifié", appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités politiques, juridiques et morales en imposant un arrêt immédiat de la guerre israélienne.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères a ajouté que les crimes commis contre le peuple palestinien à Gaza "déshonorent l'humanité".

Il a souligné que "les horribles violations israéliennes ont atteint un degré de criminalité et de brutalité sans précédent, ce qui constitue un génocide systématique qui est allé jusqu'à tuer plusieurs centaines de civils dans le bombardement de l'hôpital al-Ahli baptiste de Gaza hier (mardi)."

"L’autorité d’occupation est-elle, dans cette mesure, toujours au-dessus de toute responsabilité et de toute punition ?" s'est-il indigné.

Plus tôt mercredi, le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que le bilan du "massacre israélien" qui a visé l'hôpital al-Ahli baptiste mardi soir a atteint les 471 victimes, dont 28 dans un état critique.

Le bombardement de l’hôpital a suscité une colère mondiale généralisée et de fortes condamnations dans de nombreuses capitales, s'agissant d'un « crime de guerre ». Des manifestants à travers le monde ont accusé la communauté internationale et Israël de connivence dans ce qui se passe à Gaza.

Des appels à la nécessité de fournir une protection internationale aux Palestiniens ont été également lancés.

De son côté, Israël "a nié toute responsabilité dans le bombardement de l'hôpital, en tenant pour responsable le mouvement du Jihad islamique". Des accusations que le mouvement palestinien a rejeté catégoriquement.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi