AA / Johannesburg / Hassan Isilow

Les autorités tanzaniennes ont expulsé, jeudi, Thabo Bester, un fugitif sud-africain qui avait simulé sa propre mort en prison et s'était réfugié dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Bester, également surnommé le "violeur de Facebook" pour avoir appâté ses victimes par l'intermédiaire de ce réseau social, a été arrêté la semaine dernière avec sa petite amie en Tanzanie.

Il purgeait une peine de prison à perpétuité au moment de son évasion d'une prison sud-africaine en mai dernier.

L'homme de 35 ans avait été condamné pour le viol et le meurtre de son ex-petite amie mannequin en 2012. Il a également été reconnu coupable en 2013 du viol et du vol de deux autres femmes.

Les autorités ont lancé des recherches pour retrouver Thabo Bester en mars, suite à un nouveau rapport d'autopsie qui a révélé qu'il n'était pas en réalité l'homme décédé dans la cellule de la prison, ce qui l'a contraint à prendre la fuite avec sa petite amie.

Une audition parlementaire a eu lieu mercredi, au cours de laquelle il a été indiqué que des gardiens de prison avaient aidé Thabo Bester à simuler sa propre mort en introduisant clandestinement un cadavre dans sa cellule, qui a été incendié. La thèse du suicide avait été avancée.

Selon les autorités sud-africaines, l'évasion a mis en évidence les faiblesses du système de sécurité pénitentiaire du pays, géré par la société de sécurité privée britannique G4S.

Le commissaire de police, Fannie Masemola, a déclaré à la presse que la petite amie de Thabo Bester, le Dr Nandipha Magudumana, devait répondre de plusieurs chefs d'accusation, notamment de complicité d'évasion, de meurtre et d'escroquerie. Elle devrait comparaître pour la première fois devant le tribunal ce jeudi.

Le père de Nandipha Magudumana et un gardien de prison suspendu, accusé d'avoir aidé à l'évasion, ont été inculpés de meurtre, d'incendie volontaire et d'autres délits en début de semaine.

* Traduit de l'anglais par Alex Sinhan Bogmis