La Tanzanie décrète la fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg
- Selon l’Organisation mondiale de la santé, il s’agissait de la première épidémie de cette maladie dans le pays.

Tanzanya
AA / Bujumbura / Jean Bosco
Le ministère tanzanien de la santé a déclaré, vendredi, la fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg.
« Ce vendredi 2 juin 2023, je déclare officiellement la fin de la maladie virale Marburg dans la région de la Kagera », a déclaré dans un communiqué de presse, Ummy Mwalimu, ministre tanzanien de la santé.
« Je saisis cette opportunité pour informer, aussi bien les citoyens tanzaniens que la communauté internationale, qu’au 31 mai 2023, nous étions au 42ème jour depuis l’apparition du dernier cas de maladie à virus Marburg », a ajouté le ministre.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agissait de la première épidémie de cette maladie dans le pays.
« Au total, neuf cas (huit confirmés et un probable) et six décès ont été enregistrés lors de l'épidémie qui a été déclarée le 21 mars », a souligné l’OMS, qui précise que « Le dernier cas confirmé s'est révélé négatif au second test de Marburg le 19 avril, ce qui a déclenché le compte à rebours obligatoire de 42 jours pour déclarer la fin de l’épidémie ».
Cette épidémie est « très virulente et provoque une fièvre hémorragique dont le taux de mortalité peut atteindre 88 % », explique l’OMS. Ce virus « appartient à la même famille que celui responsable de la maladie à virus Ebola. La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et des malaises sévères », indique l’agence spécialisée de l’ONU pour la santé publique.
Le virus se transmet aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes, les surfaces et les matériaux infectés. Il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés contre ce virus. Toutefois, les soins de soutien comme la réhydratation par voie orale ou intraveineuse, et le traitement des symptômes spécifiques, améliorent les taux de survie.
En Afrique, de précédentes épidémies et des cas isolés ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Kenya, en Guinée équatoriale, en Afrique du Sud et en Ouganda, a encore rappelé l’OMS.