Politique, Afrique
La Somalie rejette la reconnaissance du Somaliland par Israël et dénonce une violation de sa souveraineté
– Le gouvernement fédéral réaffirme l’unité nationale et appelle les acteurs internationaux à respecter l’intégrité territoriale, indique le bureau du Premier ministre
Merve Berker |
26.12.2025 - Mıse À Jour : 26.12.2025
Ankara
AA / Ankara / Merve Berker
La Somalie a fermement rejeté vendredi ce qu’elle a qualifié de démarche illégale d’Israël visant à reconnaître sa région sécessionniste, le Somaliland, comme un État indépendant, estimant que cette décision constitue une violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Dans un communiqué de presse, le Bureau du Premier ministre a réaffirmé « l’engagement absolu et non négociable du gouvernement en faveur de sa souveraineté, de son unité nationale et de son intégrité territoriale », en se référant comme fondement juridique à la Constitution provisoire de la Somalie, à la Charte des Nations unies ainsi qu’à l’Acte constitutif de l’Union africaine.
« Le gouvernement fédéral de Somalie rejette catégoriquement et sans équivoque cette attaque délibérée contre sa souveraineté et la démarche illégale d’Israël prétendant reconnaître la région nord de la Somalie », précise le communiqué.
Le texte souligne par ailleurs que « la région du Somaliland constitue une partie intégrante, indivisible et inaliénable du territoire souverain » de la Somalie.
« Aucun acteur externe n’a l’autorité ni la légitimité pour modifier son unité ou sa configuration territoriale », ajoute le communiqué, avertissant que « toute déclaration, reconnaissance ou initiative » remettant en cause ce statut est « nulle et non avenue, dépourvue de tout effet juridique ou politique en droit international ».
Le gouvernement a également réitéré son soutien aux droits du peuple palestinien, rappelant que la Somalie « rejette fermement l’occupation, les déplacements forcés, l’ingénierie démographique et l’expansion des colonies ».
« La Somalie n’acceptera jamais de rendre le peuple palestinien apatride », précise encore la déclaration.
Par ailleurs, le communiqué met en garde contre l’implantation de bases militaires étrangères susceptibles d’entraîner le pays dans des « conflits par procuration ou d’importer des hostilités régionales et internationales ».
Selon le gouvernement, des actions telles que la reconnaissance annoncée par Tel-Aviv risquent de « compromettre la paix et la stabilité régionales » et d’« aggraver les tensions politiques et sécuritaires » dans la Corne de l’Afrique, la mer Rouge et le golfe d’Aden.
Une telle dynamique pourrait « créer des conditions favorables à l’exploitation de l’instabilité politique par des groupes terroristes », avertit encore le communiqué.
Le gouvernement somalien a ainsi exhorté la communauté internationale à « agir de manière responsable » et à respecter le droit international ainsi que les principes de non-ingérence.
Il a également appelé les citoyens somaliens à demeurer « unis, vigilants et déterminés » dans la défense de la souveraineté et des frontières nationales.
Enfin, les autorités ont affirmé qu’elles engageront « toutes les mesures diplomatiques, politiques et juridiques nécessaires » afin de défendre les frontières reconnues de la Somalie sur le plan international.
Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé reconnaître le Somaliland, région sécessionniste de la Somalie, comme un État souverain et indépendant.
Le Somaliland, qui n’a obtenu aucune reconnaissance officielle depuis sa déclaration d’indépendance en 1991, fonctionne comme une entité de facto autonome sur les plans administratif, politique et sécuritaire. Toutefois, le gouvernement central somalien n’y exerce aucun contrôle, tandis que les dirigeants du Somaliland n’ont pas réussi à obtenir une reconnaissance internationale de leur indépendance.
Le gouvernement somalien refuse de reconnaître le Somaliland comme un État indépendant, le considère comme une partie intégrante de son territoire et estime que tout accord ou engagement direct avec cette région constitue une violation de la souveraineté et de l’unité de la Somalie.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
La Somalie a fermement rejeté vendredi ce qu’elle a qualifié de démarche illégale d’Israël visant à reconnaître sa région sécessionniste, le Somaliland, comme un État indépendant, estimant que cette décision constitue une violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Dans un communiqué de presse, le Bureau du Premier ministre a réaffirmé « l’engagement absolu et non négociable du gouvernement en faveur de sa souveraineté, de son unité nationale et de son intégrité territoriale », en se référant comme fondement juridique à la Constitution provisoire de la Somalie, à la Charte des Nations unies ainsi qu’à l’Acte constitutif de l’Union africaine.
« Le gouvernement fédéral de Somalie rejette catégoriquement et sans équivoque cette attaque délibérée contre sa souveraineté et la démarche illégale d’Israël prétendant reconnaître la région nord de la Somalie », précise le communiqué.
Le texte souligne par ailleurs que « la région du Somaliland constitue une partie intégrante, indivisible et inaliénable du territoire souverain » de la Somalie.
« Aucun acteur externe n’a l’autorité ni la légitimité pour modifier son unité ou sa configuration territoriale », ajoute le communiqué, avertissant que « toute déclaration, reconnaissance ou initiative » remettant en cause ce statut est « nulle et non avenue, dépourvue de tout effet juridique ou politique en droit international ».
Le gouvernement a également réitéré son soutien aux droits du peuple palestinien, rappelant que la Somalie « rejette fermement l’occupation, les déplacements forcés, l’ingénierie démographique et l’expansion des colonies ».
« La Somalie n’acceptera jamais de rendre le peuple palestinien apatride », précise encore la déclaration.
Par ailleurs, le communiqué met en garde contre l’implantation de bases militaires étrangères susceptibles d’entraîner le pays dans des « conflits par procuration ou d’importer des hostilités régionales et internationales ».
Selon le gouvernement, des actions telles que la reconnaissance annoncée par Tel-Aviv risquent de « compromettre la paix et la stabilité régionales » et d’« aggraver les tensions politiques et sécuritaires » dans la Corne de l’Afrique, la mer Rouge et le golfe d’Aden.
Une telle dynamique pourrait « créer des conditions favorables à l’exploitation de l’instabilité politique par des groupes terroristes », avertit encore le communiqué.
Le gouvernement somalien a ainsi exhorté la communauté internationale à « agir de manière responsable » et à respecter le droit international ainsi que les principes de non-ingérence.
Il a également appelé les citoyens somaliens à demeurer « unis, vigilants et déterminés » dans la défense de la souveraineté et des frontières nationales.
Enfin, les autorités ont affirmé qu’elles engageront « toutes les mesures diplomatiques, politiques et juridiques nécessaires » afin de défendre les frontières reconnues de la Somalie sur le plan international.
Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé reconnaître le Somaliland, région sécessionniste de la Somalie, comme un État souverain et indépendant.
Le Somaliland, qui n’a obtenu aucune reconnaissance officielle depuis sa déclaration d’indépendance en 1991, fonctionne comme une entité de facto autonome sur les plans administratif, politique et sécuritaire. Toutefois, le gouvernement central somalien n’y exerce aucun contrôle, tandis que les dirigeants du Somaliland n’ont pas réussi à obtenir une reconnaissance internationale de leur indépendance.
Le gouvernement somalien refuse de reconnaître le Somaliland comme un État indépendant, le considère comme une partie intégrante de son territoire et estime que tout accord ou engagement direct avec cette région constitue une violation de la souveraineté et de l’unité de la Somalie.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
