Afrique

La RDC et le Rwanda scellent leur rapprochement économique, sous l’égide du Qatar et des États-Unis

- Pour mettre fin à la guerre et à l’occupation dans l’est congolais

Pascal Mulegwa  | 08.11.2025 - Mıse À Jour : 08.11.2025
La RDC et le Rwanda scellent leur rapprochement économique, sous l’égide du Qatar et des États-Unis

Kinshasa

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une nouvelle étape dans la mise en œuvre de leur accord de paix signé en juin dernier, en paraphant samedi à Washington le Cadre d’intégration économique régionale (REIF), préalable à un accord de paix visant à mettre fin à la guerre dans l’est congolais.

L’acte a été posé lors de la quatrième réunion du Comité conjoint de supervision de l’accord, en présence de représentants des États-Unis, du Qatar, du Togo, médiateur mandaté par l’Union africaine, et de la Commission de l’Union africaine.

Le texte, paraphé sous la supervision de la sous-secrétaire d’État américaine Allison Hooker et du conseiller spécial Massad Boulos, « définit les domaines clés pour renforcer la coopération et le développement économiques entre les deux nations, démontrant les avantages tangibles de la paix et créant des opportunités d’investissement et de croissance profitant directement aux populations », selon un communiqué du ministre rwandais des Affaires étrangères et un autre du porte-parole du gouvernement congolais.

Ce cadre économique s’inscrit dans la logique du rapprochement politique entamé à Washington en juin, après trois ans de méfiance et de crises liées à la résurgence de la rébellion du M23/AFC, qui a pris le contrôle de plusieurs territoires et de deux importantes villes de l’est congolais depuis deux ans.

Il vise à favoriser une prospérité partagée, mais sa mise en œuvre demeure conditionnée à l’application satisfaisante du Concept d’opérations (CONOPS) et de l’Ordre opérationnel (OPORD) prévus dans l’accord de paix, selon les mêmes communiqués consultés par l’agence Anadolu.

Ces mécanismes prévoient notamment la neutralisation du groupe armé rwandais FDLR et le retrait progressif des troupes étrangères, notamment rwandaises, du territoire congolais.

Le Comité a reconnu des « progrès insuffisants » sur le terrain, tout en convenant d’actions urgentes, notamment la coordination des opérations conjointes et la poursuite du dialogue sous médiation qatarie.

Le processus de Doha, axé sur la consolidation du cessez-le-feu et la libération des prisonniers, reste selon les médiateurs un « pilier essentiel du règlement global ».

Les deux pays se sont engagés à maintenir l’élan du processus de paix et à éviter toute rhétorique hostile, y compris dans les forums internationaux.

Le Comité a salué le rôle du Qatar, des États-Unis, du Togo et de l’Union africaine, garants du processus.

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